Le Front populaire ivoirien (FPI) serait prêt à abandonner le boycott de la campagne de recensement menée par les autorités ivoiriennes sous certaines conditions. Ce principal parti d’opposition se prononcera le 31 mai prochain, date où doit s’achever cette opération.
Le dialogue national a repris entre le Front populaire ivoirien (FPI) et le gouvernement. Le secrétaire général de parti d’opposition, Pascal Affi N’Guessan, est prêt à mettre fin au boycott du recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) entrepris par les autorités ivoiriennes. Le 31 mai prochain, l’opération va s’achever. Le parti créé par l’ex-Président Laurent Gbagbo devrait se prononcer à cette date sur la fin éventuelle du boycott.
Une chose est sûre, les partisans du FPI ont perturbé la campagne de recensement mise en place par le gouvernement. Beaucoup d’agents en gilet orange chargés d’effectuer cette mission, passant de maison en maison, se sont fait agresser et parfois même poursuivre et attaquer à l’arme blanche. Les effets sur la comptabilité générale de la population ivoirienne est plus difficile à déterminer.
Reportage de l’AFP en Côte d’Ivoire sur le recensement de la population:
Une nouvelle campagne de recensement
Pascal Affi N’Guessan a fixé certaines conditions à la fin de ce boycott par son parti. Il voudrait organiser une nouvelle campagne de recensement avant la fin du mois de novembre, après une concertation avec tous les partis politiques du pays, rapporte RFI. Cette opération constitue un des principaux points de désaccord entre le gouvernement et le FPI.
Ce parti d’opposition reproche au pouvoir d’avoir entrepris cette campagne de recensement, alors que depuis la crise post-électorale de 2011, il y a eu un déplacement massif des populations dont beaucoup ne sont pas revenues, en particulier les partisans du FPI. « Il n’y a pas eu assez de temps pour former les agents et le processus a pris du retard », indique un conseiller en communication de Pascal Affi N’guessan, Franck Anderson Kouassi, selon TV5. « Une opération comme celle-là doit être consensuelle, or le gouvernement ne nous a pas consultés », poursuit ce conseiller.
Les dernières statistiques en Côte d’Ivoire datent de 1998 et établissent à 16 millions le nombre d’habitants. Il y aurait aujourd’hui 6 à 7 millions d’Ivoiriens en plus.