La police ivoirienne a arrêté vendredi, à l’aéroport d’Abidjan, Michel Gbagbo, le fils de l’ancien Chef de l’Etat, Laurent Gbagbo. Il a été conduit à la direction de la surveillance du territoire (DST) où il est soumis à un interrogatoire.
Le Commissaire de police de l’aéroport, cité par Me Dadjé, avocat du Gbagbo-fils, indique que le fils de Laurent Gbagbo a été arrêté parce qu’il est « frappé d’une interdiction de sortie du territoire », relève l’APA.
« Aucune ordonnance en ce sens n’a été prise par le juge d’instruction ou la chambre d’accusation. Le parquet ne peut le faire. Michel est libre de venir et partir (…). L’arrestation de Michel est un abus de droit, une violation flagrante de ses droits, qui ne repose sur aucun fondement juridique (…). Il n’y a pas infraction à répondre à une convocation de la justice française », a indiqué l’avocat du fils de Gbagbo.
Dans un communiqué signé par le Procureur général Aly Yéo, transmis dans la journée de vendredi à APA, le parquet général près la Cour d’Appel d’Abidjan a prétexté de l’ouverture prochaine de la Cour d’assises devant laquelle Michel Gbagbo est mis en accusation pour refuser le déplacement « hors du territoire national » du fils de Laurent Gbagbo.
L’APA indique que Michel Gbagbo avait été arrêté, en compagnie de son père le 11 avril 2011 à Abidjan, lors de la crise post-électorale. Accusé d’infractions économiques, il a bénéficié en juillet 2013 de la liberté provisoire, avec 12 autres détenus.
Michel Gbagbo devrait « répondre », lundi, à une convocation de la juge d’instruction du Tribunal de grande instance de Paris, Sabine Kheris, dans une affaire l’opposant au Président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro.
Le fils de l’ex-Chef de l’Etat ivoirien, Français par sa mère, avait saisi la justice de ce pays pour « traitement dégradant et inhumain » attribué à M. Soro et aux ex-chefs rebelles, pendant son séjour carcéral à Bouna (603 km au Nord-Est) du pays.
Me Rodrigue Dadjé, l’avocat de Michel Gbagbo, a dénoncé dans la presse ivoirienne cette arrestation de son client qui avait déjà fait son « enregistrement et monté pour les derniers contrôles à l’aéroport ».