Lors d’une visite dans sa cellule de Scheveningen à la Haye, l’ancien Président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo a confié à une de ses anciens ministres sa fierté « d’être celui que l’Histoire a choisi pour porter la charge du changement, conscient que chaque changement a un prix ».
L’ex-ministre ivoirienne de la Solidarité et des Affaires sociales, Ohouochi Clotilde Yapi, a choisi, le jour de l’anniversaire de l’ancien Président ivoirien Laurent Gbagbo, qui soufflait ses 71 bougies à la CPI, pour faire une révélation de taille reprise par Koaci. Ohouochi Clotilde Yapi a en effet révélé que l’ex-chef de l’Etat lui aurait confié, lors d’une visite dans sa cellule de Scheveningen à la Haye, sa fierté d’être dans cette situation, afin d’apporter le changement qu’il a toujours clamé en Côte d’Ivoire.
Selon l’ex-ministre de la Solidarité et des Affaires sociales, Laurent Gbagbo ne trouve pas irrationnel de se trouver à la Cour pénale Internationale (CPI) depuis novembre 2011. « En tant qu’être humain, j’aurais bien aimé jouir de ma liberté de mouvement et profiter de la vie » , aurait indiqué le prisonnier à son ex-ministre, aujourd’hui en exil en France. Mieux, l’ancien chef de l’Etat estime que « du point de vue de l’Histoire, je ne trouve pas irrationnel d’être ici. Je suis même fier d’être celui que l’Histoire a choisi pour porter la charge du changement, conscient que chaque changement a un prix. »
Laurent Gbagbo est poursuivi par la CPI pour sa présumée responsabilité dans la crise post-électorale de 2011, qui a fait plus de 3 000 morts en Côte d’Ivoire. Il est soupçonné de crimes de sang et contre l’humanité. Son procès ouvert en janvier dernier conjointement avec celui de son bras droit Charles Blé Goudé, reprendra le 6 juin prochain. Pendant ce temps, son épouse, Simone Gbagbo en l’occurrence, fait face à la justice ivoirienne, accusé de crime contre l’humanité. L’ancienne première dame a plaidé non coupable.