Les partisans de Laurent Gbagbo étaient dans l’allégresse ce jeudi soir. La liesse populaire s’est manifestée à l’aéroport, dans la rue, et devant la résidence d’Attoban où l’ancien Président a pris ses quartiers, ce jeudi soir.
Après dix ans d’exil forcé, Laurent Gbagbo est rentré, ce jeudi, en Côte d’Ivoire. De l’aéroport d’Abidjan, où il a été accueilli par des partisans et où il a même pu effectuer un bain de foule, l’ancien Président ivoirien s’est rendu à Attoban, dans son QG de campagne qui est en même temps la résidence de sa seconde épouse, Nady Bamba. Tout au long du parcours, entre l’aéroport et Attoban, le cortège de Laurent Gbagbo a été salué avec enthousiasme par des dizaines de jeunes qui scandaient : « Gbagbo est là », « Gbagbo revient », « Il est là pour libérer la Côte d’Ivoire » ou encore « On est là pour Gbagbo et on est fiers ».
Sur place au QG, c’est un concert de vuvuzelas et de cris de joie qui attendait l’ex-numéro 1 de Côte d’Ivoire. On aperçoit l’homme apparaître au balcon de l’immeuble pour saluer ses militants venus très nombreux pour lui souhaiter la bienvenue.
Alors que ses premiers mots après son retour sur sa terre natale étaient très attendus, l’homme, d’habitude beau parleur, s’est montré plutôt taciturne : « Merci pour votre ténacité. Je suis heureux d’être là. Je suis heureux de retrouver la Côte d’Ivoire et l’Afrique », a-t-il laissé entendre, avant d’ajouter : « Je suis Ivoirien, mais j’ai appris en prison que j’étais d’Afrique. Toute l’Afrique me soutient ».
Ceux qui s’attendaient à ce que Laurent Gbagbo se prononce tout de suite sur certaines questions sensibles devront prendre leur mal en patience. Mais pourquoi cette option de la part de l’ancien chef d’État ? Est-ce pour raison de fatigue – on a vu, aussi bien à sa montée qu’à sa descente d’avion, un Laurent Gbagbo visiblement épuisé, tenant difficilement sur ses pieds – ou un choix délibéré ?
Plusieurs questions qui se posent après le retour de Laurent Gbagbo auront leurs réponses certainement dans les jours à venir.