Le Conseil constitutionnel ivoirien a confirmé, ce lundi, la réélection du Président sortant Alassane Ouattara à la tête de la Côte d’Ivoire.
C’est sans surprise que le Conseil constitutionnel a confirmé, ce lundi 2 novembre 2015, la victoire à la Présidentielle du chef de l’Etat sortant. Alassane Ouattara s’installe à la Présidence de la Côte d’Ivoire pour un deuxième mandat de cinq ans. « Le Conseil constitutionnel proclame Alassane Ouattara élu, dès le premier tour, président de République de Côte d’Ivoire au terme du scrutin du 25 octobre », a déclaré Mamadou Koné, président du Conseil constitutionnel. « Alassane Ouattara a recueilli 2 618 229 voix réalisant ainsi un score de 83,66% supérieur à la majorité absolue pour 3 129 742 suffrages exprimés, fixant ainsi la majorité absolue à 1 564 872 voix », a-t-il précisé.
Le Président réélu devance ainsi Pascal Affi N’Guessan (9,29%), le candidat du Front Populaire Ivoirien (FPI), fondé par Laurent Gbagbo, qui a d’ailleurs félicité son rival après son élection.
La Présidentielle en Côte d’Ivoire s’est déroulée, cette fois-ci, sans violence, contrairement au scrutin de 2010 qui avait débouché sur une crise post-électorale qui avait fait plus de 3 000 morts et des milliers de déplacés après que Laurent Gbagbo ait été proclamé Président par le Conseil constitutionnel et Alassane Ouattara par la Commission électorale ivoirienne (CEI).
Bien que la Présidentielle n’ait pas été jalonnée de violences, de nombreux opposants au Président se sont désistés, estimant que les dés étaient déjà jetés et que le chef de l’Etat sortant remporterait le scrutin sans surprise. La Côte d’Ivoire a encore de nombreux défis à relever sur le plan notamment de la réconciliation nationale qui n’est toujours pas effective. Les plaies de la crise post-électorale sont toujours béantes et les pro-Gbagbo ont dénoncé le fait d’être les seuls à être sur le banc des accusés. Alors que jusqu’à présent aucun pro-Ouattara n’a a été jugé.