La fin de la crise est proclamée en Côte d’Ivoire depuis le 30 juillet 2007. Pour rentrer dans sa phase exécutive qui passe par les élections libres et transparentes, fixées au 30 Novembre 2008, une vaste campagne de sensibilisation sur le traitement des informations dans la presse, en période post-crise est en cours. Le ministre de la Communication y a associé la presse étrangère, fortement représentée en Côte d’Ivoire.
Notre correspondante à Abidjan
Le ministre ivoirien de la Communication, M. Sy Savané Ibrahim, a invité jeudi, à Abidjan, les représentants de la presse internationale à jouer leur partition dans le processus de sortie de crise.
La sécurité. C’est autour de ce mot qu’a tourné toute l’intervention du ministre. Il a insisté auprès des journalistes pour qu’ils veillent à être en sécurité. A la question de savoir s’ils peuvent compter sur lui à ce sujet, il a été clair : « Je ne peux pas donner de garantie. Le gouvernement fait tout pour que chacun d’entre nous soit en sécurité. Même si je ne peux pas garantir votre sécurité, votre insécurité me concerne. »
«Le processus s’amorce avec le désarmement, la sortie de crise. Par conséquent, il faut que nous prenions garde. Ce ne sont pas des choses planifiées par un gouvernement, cela peut se passer dans n’importe quelle rue (…) Je ne voudrais pas créer la psychose, le moindre incident qui arrive à quelqu’un de la presse nous concerne directement. Les risques son encore réels… », a-t-il ajouté.
Promesse de ne pas entraver la presse internationale
Cependant, M. Sy Savané s’est engagé, avec son cabinet, à être l’interface entre le gouvernement et la presse internationale pour la mise à disposition de toute information d’ordre national ou en rapport avec le gouvernement. Selon lui, beaucoup de centres, « même gouvernementaux », sont encore incapables de vérifier l’information. Il a suggéré de ce fait, au niveau de la presse étrangère, qu’il y ait un plus grand effort dans le recoupage de l’information.
Le ministre de la Communication a également formulé son inquiétude quant au traitement de l’information et au choix des termes employés par les journalistes. « Je vous demande d’avoir une conscience plus aiguë de l’impact de vos écrits. Un mot a un impact…», a-t-il expliqué.
M. Sy Savané a « Nous vous demandons de tenir compte de la fragilité du processus, de la fragilité du pays qui est en convalescence (…) Il faut garder à l’esprit en ce qui concerne la presse nationale et internationale, la liberté totale, l’ouverture, le débat, l’information. Quand nous ne serons pas d’accord nous le dirons aussi. Mais nous ne portons pas de jugement. Nous veillons à ce que votre liberté ne soit pas entravée » a t-il assuré.