La médecine traditionnelle connaît un franc succès en Côte d’Ivoire. Et pour cause, 80% de la population ont recours à la médecine traditionnelle. Le pays projette même une collaboration avec la médecine moderne.
La médecine traditionnelle a pris le dessous sur la médecine moderne en Côte d’Ivoire. Plus de 80% de la population préfèrent se soigner à base de plantes plutôt que de prendre des médicaments. Un taux qui pousse à renforcer les capacités des acteurs de la médecine traditionnelle.
Progrès importants de la médecine traditionnelle
La médecine traditionnelle gagne du terrain en Côte d’Ivoire. C’est l’avis du directeur-coordinateur du Programme national de promotion de la médecine traditionnelle, Kroa Ehoulé. Ce dernier estime que « la médecine traditionnelle qui fait son chemin depuis de nombreuses années en Côte d’Ivoire aux côtés de la médecine moderne, a enregistré des progrès importants ». Il existe au sein du pays 2 000 acteurs de médecine traditionnelle ainsi que 200 cabinets de médecine traditionnelle. Il souhaite valoriser cette médecine. Le président de la Fédération des tradi-praticiens et naturo-thérapeutes de Côte d’Ivoire, Daniel Ano Kouao, souhaite crédibiliser la profession. Pour lui, « une personne qui se réclame tradi-praticien doit être identifiée au niveau de la Fédération et se doit de participer aux activités de la structure ». Il annonce par ailleurs des mesures vigoureuses devant permettre un assainissement et une professionnalisation du secteur en proie à une relative anarchie.
Vers une collaboration optimale avec la médecine moderne
A plusieurs occasions, des experts ont plaidé pour une collaboration optimale entre les deux types de médecine, pour une prise en charge des populations en matière de santé. C’est ainsi que la Côte d’Ivoire souhaite s’inspirer de l’expérience chinoise en matière de santé. La ministre ivoirienne de la Santé, Raymonde Goudou-Coffie, estime que l’exemple de la Chine en matière de collaboration entre la médecine traditionnelle et la médecine moderne est « une voie à explorer » en Afrique et particulièrement en Côte d’Ivoire. Les faiblesses de la médecine traditionnelle et les réticences des agents de santé moderne constituent des obstacles à une collaboration effective. Ce qui préoccupe les autorités sanitaires ivoiriennes, souhaitant une dynamisation du système général de santé.
