Côte d’Ivoire : la justice poursuit la procédure contre Guillaume Soro et ouvre son procès


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Guillaume Soro
Guillaume Soro

Ce mardi 28 avril 2020, la justice ivoirienne ouvre le procès de l’ancien président du Parlement ivoirien, Guillaume Soro, au tribunal de grande instance d’Abidjan. L’homme politique est poursuivi pour blanchiment d’argent, recel et détournement de biens publics. Ce procès s’ouvre en dépit de l’absence de l’accusé et de la récente décision de la CADHP qui demande l’annulation des poursuites contre sa personne.

Le candidat à la Présidentielle d’octobre prochain, Guillaume Soro, sera jugé par contumace, ce mardi 28 avril 2020, au tribunal de grande instance d’Abidjan. Plusieurs chefs d’accusation pèsent contre lui, notamment le détournement de biens publics. Mais l’homme politique sera jugé en dépit de son absence, car il est exilé en Europe depuis près d’une année et aussi en l’absence de son collectif d’avocats qui a décidé de boycotter cette audience en raison de la récente décision de la Cour Africaine de Droit de l’Homme et des Peuples qui a demandé l’annulation des poursuites.

Les avocats de l’ancien filleul du Président Alassane Ouattara, qui pensent que les procédures contre leur client doivent être gelées jusqu’à une nouvelle décision de la CADHP, demandent un report d’audience. « L’unique objectif de cette audience précipitée vise à rendre inéligible M. Soro, dans le cadre d’un jugement prévu à être rendu en catimini, en violation de toutes règles de droit et de procédure, sans qu’il ne soit tenu compte des exigences sanitaires », s’indignent les avocats de l’ex-patron de l’Assemblée nationale.

Mais la justice ivoirienne fait la sourde oreille et est déterminée à aller jusqu’au bout de cette procédure que Guillaume Soro lui-même qualifie de « mascarade judiciaire » qui a pour seul dessein de le rendre inéligible et de l’écarter de la course présidentielle prochaine car il représenterait un challenger de taille.

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