Côte d’Ivoire : la guerre fait rage à Abidjan


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Les forces de Ouattara cherchent toujours à s’emparer des derniers bastions de Gbagbo. Les forces françaises et l’ONU soutiennent l’offensive par les voies aériennes. Des négociations seraient en cours avec Laurent Gabgbo pour qu’il se rende. Deux Français ont été enlevés.

L’« assaut final » des bastions pro-Gbagbo, promis lundi matin par le camp Ouattara, a été lancé hier en fin de journée. Les forces républicaines de Côte d’Ivoire se rapprocheraient du palais présidentiel où des tirs à l’arme lourde ont été entendus ce matin dans le quartier du Plateau. La résidence présidentielle est tombée cette nuit entre les mains des partisans de Ouattara.
Les tractations pour le départ du président sortant continuent. Laurent Gbagbo « serait en négociations pour se rendre », selon Ally Coulibaly, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en France nommé par Alassane Ouattara. « Ce n’est pas trop tard », a-t-il souligné sur RFI.

L’ONUCI et Licorne en soutien

Les forces républicaines fidèles à Alassane Ouattara ne sont plus seules pour « la bataille d’Abidjan ». Les troupes françaises de la Licorne présentes sur place ont été lundi autorisées à participer aux actions armées de l’ONU en Côte d’Ivoire (Onuci) à Abidjan. Ils ont pour ordre de neutraliser les armes lourdes utilisées par le camp Gbagbo contre les populations civiles, comme le stipule la résolution 1975 adoptée par le Conseil de sécurité le 30 mars dernier.
Les hélicoptères de l’ONU ont donc ouvert le feu hier soir sur le palais et la résidence présidentielle de Laurent Gbagbo, à Abidjan. Au même moment, quatre hélicoptères de la force française Licorne ont ciblé des armes lourdes et des détachements de blindés du camp militaire d’Agban, troisième et dernier bastion des pro-Gbagbo. Dans le camp du président sortant, on dénonce « des actes illégaux » et une « tentative d’assassinat », comme l’a évoqué Alain Toussaint, conseiller de Laurent Gbagbo résident en France.

En parallèle, les soldats français de la force continuent d’évacuer leurs ressortissants. Deux d’entre eux ont été enlevés lundi à l’hôtel Novotel du quartier du Plateau par des forces pro-Gbagbo. Il s’agit du directeur de l’hôtel et du président du groupe Sifca. Deux autres personnes ont été enlevées, un Béninois et un Malaisien. Les forces françaises contrôlent toujours l’aéroport international situé près de leur camp de Port-Bouët, où 1 800 ressortissants français et étrangers sont réfugiés. Le contingent a reçu lundi un renfort de 150 soldats supplémentaires, ce qui porte l’effectif total à environ 1 650 militaires.

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