La Cour pénale internationale (CPI) a, dans une décision rendue publique jeudi, levé son mandat d’arrêt contre l’ex-épouse de Laurent Gbagbo, ancien Président de la Côte d’Ivoire, alors accusée de crimes contre l’humanité durant la crise post-électorale de 2010-2011, ayant fait plus de 3 000 morts.
Simone Gbabgo n’est plus poursuivie par la justice internationale. La Cour pénale internationale, dans une décision rendue publique, ce jeudi 29 juillet 2021, a levé le mandat d’arrêt contre l’ex-épouse de Laurent Gbagbo, ancien Président ivoirien. Elle est poursuivie pour crimes contre l’humanité lors de la crise de 2010-2011.
Répondant à une demande du procureur, dans une décision de sept pages, datée du 19 juillet et rendue publique jeudi soir, la CPI a indiqué que « la Chambre considère qu’il est approprié de décider que le mandat d’arrêt contre Simone Gbagbo cesse d’être effectif ».
Cette décision intervient deux jours après que le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, et son prédécesseur, Laurent Gbagbo, se sont retrouvés, pour la première fois depuis dix ans, lors d’une rencontre au palais présidentiel, à Abidjan, lors d’un tête-à-tête synonyme de marche vers la réconciliation dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
« Bonne nouvelle pour Mme Simone Gbagbo (…), elle pourra désormais librement voyager à travers le monde entier. Cette levée du mandat vient boucler définitivement les poursuites dont faisaient l’objet les Gbagbo devant la CPI », a réagi son avocat Ange Rodrigue Dadjé. Simone Gbagbo n’avait jamais été livrée à la CPI par les autorités ivoiriennes.
Condamnée, en mars 2015, à 20 ans de prison, à Abidjan, pour atteinte à la sûreté de l’État, elle avait bénéficié d’une amnistie décrétée par le Président Alassane Ouattara, le 8 août 2018. Egalement poursuivi pour crimes contre l’humanité ainsi que pour crimes de guerre, Laurent Gbagbo, acquitté après 10 ans de détention à la CPI, a effectué son retour en Côte d’Ivoire le 17 juin dernier.