Comme son époux, Simone Gbagbo n’échappera pas à la justice internationale. La Cour pénale internationale a annoncé ce jeudi avoir délivré un mandat d’arrêt contre l’ex-première dame ivoirienne. Le Front populaire ivoirien (FPI), parti de l’ex-président ivoirien, a d’ores et déjà dénoncé un mandat « injuste » à l’encontre de l’ex-première dame.
Simone Gbagbo rejoindra-t-elle son mari Laurent Gbagbo à la Haye ? La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé ce jeudi avoir émis un mandat d’arrêt contre l’ex-première dame ivoirienne actuellement en résidence surveillé à Odiémé dans le nord-est de la Côte d’Ivoire. La CPI laisse le soin au régime du président Alassane Outtara de la transférer ou non aux Pays-Bas. « La chambre préliminaire de la CPI a levé les scellés sur un mandat d’arrêt émis à l’encontre de Simone Gbagbo pour quatre chefs de crimes contre l’humanité », a indiqué la CPI dans un communiqué, précisant que le mandat d’arrêt avait été demandé par le procureur le 7 février et délivré sous scellés le 29 février 2012.
L’ex-première dame, âgée de 63 ans, est soupçonnée de meurtres, de viols et d’autres formes de violences sexuelles, d’actes inhumains et de persécution, commis sur le territoire irvoirien entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011, selon la CPI.
Le FPI dénonce un mandat injuste
Le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de Laurent Gbagbo, a dénoncé un mandat d’arrêt « injuste » émis contre l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire. « C’est un mandat aussi injuste que celui qui permet à la CPI d’emprisonner Laurent Gbagbo », a déclaré à l’AFP Richard Kodjo, secrétaire général du FPI.
En Côte d’Ivoire, le procès de Simone Gbagbo s’est ouvert mardi 13 novembre, à Odienné où elle est détenue, devant le juge d’instruction ivoirien Koné Mamadou. L’épouse de l’ancien président ivoirien est accusée de génocide, d’atteinte à la sûreté de l’Etat et crimes économiques. Au total, huit dignitaires de l’ancien régime sont placés en détention depuis un an et demi. Ces auditions effectuées auprès d’une vingtaine de proches de l’ex-président ivoirien ont débuté le 31 mai dernier.
Les pro-Gbagbo, qui dénoncent une « justice des vainqueurs », contestent le rapport d’enquête sur les violences post-électorales, publié le 8 août dernier, les tenants pour responsables de la mort de 1 452 personnes contre 727 pour les pro-Ouattara.