Côte d’Ivoire : la cour d’appel confirme la perpétuité pour quatre accusés de l’attentat de Grand-Bassam


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Arrestation
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La cour d’appel d’Abidjan confirme la perpétuité pour quatre accusés de l’attentat de Grand-Bassam. Ce verdict satisfait les parties civiles, mais provoque la colère des condamnés et de leur défense, qui dénoncent une injustice.

La cour d’appel d’Abidjan a rendu son verdict : quatre des dix accusés condamnés en première instance pour leur implication dans l’attentat de Grand-Bassam en 2016 voient leur peine de prison à perpétuité confirmée. Cette décision divise : satisfaction pour les parties civiles, consternation pour les condamnés et leur défense.

Un verdict sans appel pour quatre accusés

Le vendredi 14 février, la cour d’appel a confirmé la perpétuité pour quatre individus impliqués dans l’attentat terroriste qui avait fait 19 morts et 33 blessés. Parmi eux, un chauffeur, un hébergeur du cerveau de l’attaque et deux personnes ayant participé à la reconnaissance des lieux et au transport des armes.

Dix accusés avaient été condamnés en première instance, mais seuls ces quatre, incarcérés en Côte d’Ivoire, ont fait appel. Le parquet a suivi la ligne de l’accusation, maintenant les charges de « complicité d’assassinat » et « complicité d’actes terroristes », tout en acquittant les prévenus du chef de détention d’armes de guerre.

Des accusés en colère, une défense déterminée

L’annonce du verdict a provoqué de vives réactions. L’un des condamnés a crié « Je ne suis pas un terroriste ! » en quittant la salle sous escorte. Leur avocate, Me Térémé Diaby, dénonce une décision injuste et prévoit un pourvoi en cassation.

« Héberger ou transporter quelqu’un sans connaître ses intentions criminelles ne fait pas de nos clients des complices », plaide-t-elle, expliquant que ses clients ignoraient les projets terroristes de Kounta Dalla, cerveau de l’attentat toujours en fuite.

Un soulagement pour les parties civiles

Les victimes et leurs avocats perçoivent ce jugement comme une avancée judiciaire. « C’est un verdict qui nous soulage », a réagi Me Amadou Camara, avocat des parties civiles. Il insiste cependant sur un point clé : le paiement des indemnisations, fixées entre 10 et 30 millions de FCFA par victime lors du premier procès. « Ces fonds restent indisponibles à ce jour. L’État doit garantir leur paiement », martèle-t-il.

Si cette décision marque une avancée, le dossier reste loin d’être clos. Le principal instigateur, Kounta Dalla, et plusieurs de ses complices échappent encore aux autorités.

Pendant que la défense prépare son pourvoi, les familles des victimes continuent d’attendre une véritable réparation. Entre quête de justice et incertitudes, l’attentat de Grand-Bassam continue de marquer la Côte d’Ivoire.

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