L’opposition ivoirienne s’est prononcée? ce dimanche, au lendemain du scrutin, dans un contexte où on dénombre toujours des actes de violences.
« Les partis et groupements politiques de l’opposition appellent à l’ouverture d’une transition civile afin de créer les conditions d’une élection présidentielle juste, transparente, et inclusive ». Ainsi s’exprimait, ce dimanche, le porte-parole de l’ensemble des partis de l’opposition ivoirienne, Pascal Affi N’Guessan, à l’occasion d’une conférence de presse donnée depuis la résidence de Henri Konan Bédié. Il est clairement ressorti des propos de Pascal Affi N’Guessan qu’aux yeux de l’opposition, Alassane Ouattara n’est plus Président de la Côte d’Ivoire.
Il prévaut dans le pays une situation dont personne ne peut, à l’heure actuelle, prédire l’issue, ceci d’autant plus que la violence a continué même ce dimanche. A Morofé, près de Yamoussoukro, un convoi de la CEI qui acheminait les procès-verbaux des votes à Abidjan, a été attaqué par des hommes armés de machettes, présentés comme des militants du PDCI. Des véhicules ont été brûlés. Dans la localité voisine de Toumodi, des affrontements ont été également enregistrés, entre partisans du RHDP et du PDCI.
De son côté, la CEI a commencé à donner les résultats du scrutin. Alassane Ouattara l’emporte largement dans les vingt premiers départements, avec des scores largement au-dessus des 80%. Il s’agit de Danané, Korhogo, Ferké, Ouangolodougou, Sinematiali, Katiola, Dabakala, M’Bengué, Kong, Kouto, Man, Kanianso, Madinani, Odienné, Minignan, Gbeleban, Tengrela, Seguelon, Niakaramandougou, Kounahiri. Dans tous ces départements, c’est seulement à Danané que le taux de participation est inférieur à 50% (37,28 %).