La Haut-Commissaire des Nations Unies, Michelle Bachelet, se dit préoccupée par la montée des violences en Côte d’Ivoire, après l’élection présidentielle du 31 octobre dernier. Dans une déclaration faite, ce lundi 9 novembre, elle exhorte les responsables des partis politiques au dialogue et à la lutte contre les propos haineux.
La Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, exhorte les responsables des partis politiques à s’abstenir des propos haineux et autres formes d’incitation à la violence, pendant cette période post-électorale, en Côte d’Ivoire. Dans une déclaration faite ce lundi 9 novembre, la Haut-Commissaire se dit très préoccupée par la montée des violences et l’arrestation de plusieurs responsables de l’opposition.
Pour elle, « il n’est dans l’intérêt de personne d’alimenter la menace d’une instabilité politique croissante. Nous avons vu la violence que de telles provocations ont entrainée en 2011. J’exhorte les responsables politiques de toutes les parties à travailler ensemble pour apaiser les tensions par le dialogue et non par des mesures de sécurité brutales et des arrestations », a-t-elle dit.
« J’appelle toutes les parties à modérer la rhétorique haineuse »
Selon le rapport du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés (HCR), plus de 6 000 ivoiriens ont déjà fui le pays suite aux tensions liées aux élections et aux confits intercommunautaires. Pour mettre fin à ces défis qui entravent le développement de la Côte d’Ivoire, elle appelle « toutes les parties à modérer la rhétorique haineuse et à s’efforcer de trouver des solutions communes, dans le plein respect de l’Etat de droit et des droits de l’Homme, par le biais d’un dialogue inclusif et constructif ».
Depuis l’annonce de la victoire d’Alassane Ouattara à la Présidentielle par la Commission électorale indépendante, la Côte d’Ivoire est le théâtre des violences et de contestations. Le 4 novembre dernier, le Secrétaire général des Nations-Unies, António Guterres, a condamné la montée des violences dans ce pays. « Le Secrétaire général condamne fermement les violences qui ont eu lieu avant, pendant et après l’élection. Il est attristé par les nombreuses pertes en vies humaines et exprime ses profondes condoléances aux familles endeuillées », avait déclaré son porte-parole, Stéphane Dujarric.