En Côte d’Ivoire, l’incroyable opération de séparation des sœurs siamoises Marie et Grâce, après 17 heures de chirurgie, ouvre un nouveau chapitre d’espoir et de vie.
En Côte d’Ivoire, un événement médical hors du commun a marqué les esprits. Marie et Grâce, deux sœurs siamoises de six mois, ont été séparées avec succès après une opération chirurgicale complexe de 17 heures à l’Hôpital Mère-Enfant de Bingerville. Ce récit, mêlant courage, expertise médicale et espoir, symbolise bien plus qu’une prouesse scientifique : il représente une nouvelle vie pour ces deux fillettes et un message d’espoir pour leur famille.
Une naissance sous le signe du défi
Marie et Grâce sont nées reliées par le ventre, partageant plusieurs organes vitaux. Cette condition extrêmement rare posait un grave danger pour leur survie. Dès leur naissance, leurs parents ont été confrontés à une double épreuve : assurer la santé de leurs filles et faire face aux préjugés culturels associés aux enfants siamois. Dans certaines traditions africaines, ces enfants sont considérés comme porteurs de malédictions, exposant leurs familles à la stigmatisation et à l’isolement.
Un exploit médical inédit en Côte d’Ivoire
L’opération, réalisée dans le cadre de la Chaîne de l’Espoir, a mobilisé une équipe internationale de médecins franco-suisses et ivoiriens. Menée par le Dr Adrien de Cock, anesthésiste suisse, et Christophe, chirurgien français, l’intervention a dépendante de la collaboration du Dr Maxime Koffi, chirurgien pédiatrique ivoirien. Prévue initialement pour six heures, la chirurgie a duré 17 heures en raison de la complexité de la séparation des organes partagés.
Malgré ces défis, l’opération a été couronnée de succès. Le dernier coup de ciseaux, symbolique et chargé d’émotion, a été donné par le Dr Koffi, marquant une avancée majeure pour la médecine en Côte d’Ivoire.
Une victoire pour la science et l’humanité
Pour Charlette, la mère des jumelles, cette réussite est une véritable libération. Jusqu’à l’opération, Marie et Grâce n’avaient jamais pu quitter la maison ni découvrir le monde extérieur, contraintes de rester allongées en permanence. Aujourd’hui, grâce à la solidarité internationale et à l’expertise des médecins, elles ont une chance de mener une vie normale.