La Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR) a reçu ce mardi tous les principaux partis politiques de la Côte d’Ivoire, notamment le Front populaire ivoirien (FPI), pro-Gbagbo, et le Rassemblement des républicains (RDR) du président ivoirien Alassane Ouattara. Depuis la crise post-électorale, ces deux formations se déchirent. Le but de cette conciliation est donc de trouver une sortie de crise qui frappe toujours l’Ouest du pays.
Après la guerre, voici venue l’heure de la paix. Le chef de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (CDVR), Charles Konan Banny, a reçu ce mardi à tour de rôle les principaux partis politiques de la Côte d’Ivoire qui se déchirent depuis les dernières élections. La commission cherche ainsi à trouver un terrain d’entente afin de sortir de la crise qui affecte l’Ouest du pays.
Le Front populaire ivoirien (FPI), pro-Gbagbo, et le Rassemblement des républicains (RDR) du président ivoirien Alassane Ouattara semblent vouloir apaiser les tensions de ces dernières semaines. « Il faut que d’abord, chacun de nous ait un peu de modération dans le langage. Il faudrait aussi que les uns et les autres respectent et reconnaissent sans ambiguïté les institutions de la République et leur chef. Et à partir de ce moment, nous pensons que tout est possible, et nous avancerons sur la voie de la paix », déclare Amadou Soumahoro, le secrétaire général du Rassemblement des républicains qui invite à l’apaisement, rapporte RFI. Même son de cloche dans le camp de l’ex-président Laurent Gbagbo. « En matière de discussion, il faut toujours qu’il y ait un intermédiaire. Nous avons tenté le dialogue de notre propre initiative. Le gouvernement a donné sa réponse. Si la CDVR qui a été créée pour faciliter ce genre de rencontres prend le relais, tant mieux », affirme Sébastien Dano Djédjé, le secrétaire national du Front populaire ivoirien en charge de la réconciliation.
Des relations tendues
Après la crise post-électorale, l’ordre ne règne toujours pas en Côte d’Ivoire. Le pays est encore et toujours en proie à l’insécurité notamment dans l’Ouest du pays, à Duékoué où des massacres ont lieu. Les pro-Gbagbo sont accusés d’être les responsables de ces meurtres. Ces derniers dénoncent, de leur côté, la « justice des vainqueurs » se basant sur la vague d’arrestations dont a fait l’objet la garde rapprochée de l’ancien chef d’Etat, Laurent Gbagbo.
Après l’attaque des bastions pro-Gbagbo, le Front populaire ivoirien avait invité le gouvernement à entamer des discussions « franches » avec son parti. A la Commission dialogue, vérité et réconciliation de mettre le FPI et le RDR d’accord. Une chose est sûre, les deux formations politiques semblent vouloir trouver une porte de sortie à la crise.
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