Côte d’Ivoire : l’acteur Jimmy Danger raconte à la télé avoir violé sa cousine et crée l’indignation


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Jimmy Danger, acteur ivoirien
Laurent Ibo alias Jimmy Danger

C’est la grosse indignation en Côte d’Ivoire où, dans un extrait vidéo d’une émission de télévision, l’acteur ivoirien Jimmy Danger racontait comment il aurait violé sa cousine quand il était jeune. Un passage qui a créé la polémique et l’indignation.

La diffusion d’un extrait d’émission dans lequel l’acteur ivoirien raconte comment il a violé sa cousine soulève une vague d’indignation en Côte d’Ivoire. «Quand on était jeunes, il y avait une cousine qui dormait avec nous au salon. J’ai fait un petit chat noir. Tout le monde a fait ça!», raconte en riant le comédien et humoriste Laurent Ibo alias Jimmy Danger, sur le plateau de la chaîne Ivoire TV. De quoi soulever la colère et l’indignation.

Zoumana Bakayoko, directeur de la chaîne de télé, a tenté de rectifier en insistant que «l’invité a refusé un rôle que lui avait été proposé. Et après, il l’a expliqué. Mais comme c’est un acteur, il a essayé de faire une mise en scène de cette histoire, et nous on a sauté l’élément de contexte juste pour créer le buzz. C’est le principe de l’émission : on fait une émission à buzz, et en général, on prend la partie qui est susceptible d’emmener le spectateur à suivre l’émission».

«C’est vrai que pour ceux qui ne l’ont pas suivie, ils se diront que c’est de l’apologie du viol, alors que ce n’est pas ça du tout». Selon les organisations féministes qui ont crié au scandale, la séquence a été remontée après le tollé provoqué par ces propos. Bénédicte Joan, présidente de l’association «Stop Au Chat Noir», estime qu’il n’y a nul besoin d’être un expert en audiovisuel «pour voir que c’est un montage très grossier. Et cela, je tiens vraiment à dénoncer cette manipulation».

Elle met en garde que son association «ne va pas laisser tomber notamment le fait qu’on aimerait voir l’intégralité Même s’il faut se battre, on va s’appliquer à faire tout notre possible pour essayer d’avoir une réponse avec la Haca». Aussi, confie-t-elle à RFI que cette vidéo «valide la culture du viol et ne prend zéro considération pour notre loi», en Côte d’Ivoire. Selon le journal, la Haute autorité de la communication audiovisuelle a confié avoir  reçu de nombreux signalements sur la première vidéo. L’affaire fait grand bruit en Côte d’Ivoire.

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