Côte d’Ivoire : informations judiciaires ouverte après la mort de deux étudiants


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Quartier du Plateau à Abidjan
Quartier du Plateau à Abidjan

En Côte d’Ivoire, une semaine après l’arrestation du Secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) et de cinq autres membres de cette puissante organisation syndicale, le Procureur a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire. Cette procédure fait suite à la mort d’un étudiant sur le campus d’Abidjan. Par ailleurs, des recherches sont en cours dans le cadre d’un second homicide qui aurait eu lieu, fin août.

La première enquête concerne Mars Aubin Déagoué, retrouvé mort près du CHU de Cocody, la semaine dernière. Selon le Procureur, Sié Kambou, Secrétaire général de la Fesci, ainsi que ses collaborateurs, s’étaient présentés, le 1er octobre, « armés de gourdins et de machettes » en réponse à une convocation de la police criminelle. Une information judiciaire a été ouverte pour « association de malfaiteurs et assassinat », et tous les suspects ont été placés sous mandat de dépôt.

Une seconde affaire : un étudiant battu à mort

En parallèle, une deuxième information judiciaire a été ouverte pour « complicité d’assassinat et coups mortels ». Cette enquête porte sur la mort de Khalifa Diomandé, un étudiant de 30 ans, battu à mort, en août dernier, après un conflit autour de l’attribution d’une bourse universitaire. Le communiqué souligne que le défunt avait été « sérieusement battu ». Et ce drame serait lié à des dissensions internes à la Fesci.

Lors des interrogatoires, le Secrétaire général de la Fesci a donné des détails qui incriminent des dissidents de l’organisation. Sept autres membres de la Fesci sont actuellement « activement recherchés », selon le Procureur.

Réponse gouvernementale et mesures prises

En réaction à ces événements, le gouvernement ivoirien a décidé de suspendre toutes les activités syndicales au sein des campus universitaires. Une opération a également été lancée pour « libérer » les logements étudiants occupés de manière illégale sur le campus de Cocody. Lors de cette opération, des armes blanches ainsi qu’un lieu présumé de torture ont été découverts, selon les informations fournies par le ministère de l’Enseignement supérieur.

En lançant ces actions, les autorités ivoiriennes veulent mettre fin aux violences récurrentes au sein de la communauté estudiantine. En particulier celles liées à la Fesci, une organisation au passé tumultueux dans la gestion des affaires universitaires en Côte d’Ivoire.

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