L’ex-Président ivoirien Laurent Gbagbo explique, dans son dernier livre intitulé « Pour la vérité et la justice », pourquoi il a été « lâché » par l’actuel dirigeant français, François Hollande, alors qu’il était proche du pouvoir socialiste.
Alors que le parti du Président ivoirien Ouattara a accusé Gbagbo de « travestir » l’histoire, l’ex-chef d’Etat n’épargne personne dans son dernier livre, Pour la vérité et la justice à paraître jeudi, co-écrit avec le journaliste François Mattei. Il souligne sa proximité avec François Hollande, avant que celui-ci ne se détourne de lui.
Des amis intimes de François Hollande
« François Hollande, il venait me voir à mon hôtel chaque fois que j’étais à Paris. Je n’en ai jamais rien attendu, et je n’en attends rien », déclare Laurent Gbagbo dans un extrait de son livre que s’est procuré Koaci.
Il explique que les avocats de Ouattara à La Haye sont très liés à François Hollande, ce qui leur permettrait de faire pression sur la Cour pénale internationale (CPI) où Gbagbo va être jugé prochainement. « Les avocats de Ouattara ici, à La Haye, sont ses amis intimes, Jean-Paul Benoît et Jean-Pierre Mignard. Ouattara ne les a certainement pas choisis au hasard. Il sait ce que lobbying veut dire… », poursuit un des prisonniers les plus célèbres de la maison d’arrêt de Scheveningen, aux Pays-Bas.
Il évoque de nouveau le rôle néfaste qu’aurait joué Dominique de Villepin, ancien secrétaire général du Président Jacques Chirac, ministre des Affaires étrangères et Premier ministre. « Les socialistes français ont un complexe… Ils veulent faire croire qu’ils gouvernent comme la Droite. Au début des années 2000, Villepin les a tous manipulés, en leur disant le monstre que j’étais…Ils ont eu peur d’être éclaboussés, ils m’ont lâché (…) », a précisé Laurent Gbagbo.
Laurent Gbagbo est poursuivi pour son rôle dans la crise post-électorale de 2010-2011.
