Le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, a saisi l’opportunité de la visite dans son pays du Président Equato-guinéen, Théodero Obiang N’guema, venu tenter une médiation avec Guillaume Soro, pour proférer des menaces bien dirigées. Contre qui ?
Le Président Equato-guinéen, Théodero Obiang N’guema, qui s’est rendu à Abidjan ce samedi 28 décembre 2019 en vue d’apaiser la tension entre l’ancien président de l’Assemblé nationale, Guillaume Soro et l’acftuel chef de l’Etat, Alassane Ouattara, rentrera bredouille, puisque sa mission aura échoué. Après avoir apposé un « non » catégorique à la requête du dirigeant équato-guinéen, Alassane Ouattara, pour sa part, menace.
« Nul ne sera autorisé à déstabiliser la Côte d’Ivoire, à perturber la quiétude des Ivoiriens. Le droit sera appliqué à tous, candidat ou pas… », a, selon Afrique sur 7, laissé entendre Alassane Ouattara, qui a décidé de laisser se poursuivre la procédure enclenchée contre l’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire et non moins président du mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS), Guillaume Soro, qui fait objet d’un mandat d’arrêt international.
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Interpellé sur les accusations dont il fait l’objet, s’agissant d’une manœuvre pour écarter de la course Guillaume Soro, candidat à la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire, justifiant les poursuites judiciaires engagées contre l’ancien président de l’Assemblée nationale, Ouattara dégage en touche. « Les candidatures au scrutin du 31 octobre 2020 ne sont pas encore ouvertes par la Commission électorale indépendante (CEI). Et même si tel était le cas, nul n’est au-dessus de la loi », a lancé le dirigeant.
« La Constitution de la Côte d’Ivoire a des éléments très clairs concernant les députés qui ne sont pas au-delà de la loi. Ils ne peuvent pas être poursuivis dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions. Mais quand ils sont mêlés à la déstabilisation de ce pays, ils doivent faire face à la rigueur de la loi », a laissé entendre Alassane Ouattara, pour qui « la loi sera appliquée dans toute sa rigueur à tous les citoyens ivoiriens, quel que soit le lieu où ils résident et en dehors de la Côte d’Ivoire ».
Un message clair à l’endroit de Guillaume Soro, qui devait débarquer en Côte d’Ivoire le lundi 23 décembre dernier, avant que son vol ne soit dérouté vers le Ghana puis vers l’Europe. Toutefois, une éventuelle extradition de Guillaume Soro n’est pas à écarter, au vu des propos du Président Ouattara qui compte traquer tout contrevenant à la législation ivoirienne, même « en dehors de la Côte d’Ivoire ».
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