La cour d’Assises d’Abidjan a condamné le général Brunot Dogbo Blé, ancien chef de la Garde Républicaine, à 18 ans de prison dans l’affaire des « Disparus du Novotel ».
La cour d’Assises d’Abidjan a condamné le général Brunot Dogbo Blé, ancien chef de la Garde Républicaine, à 18 ans de prison dans l’affaire des « Disparus du Novotel ». Quatre personnes, dont 2 Français, avaient été enlevées et tuées en 2011, en pleine crise ivoirienne.
Présenté par l’accusation comme celui ayant achevé l’un des deux Français enlevés, le commissaire Osée Loguey a écopé de 20 ans de prison. Les deux adjoints du général, notamment les colonels Jean Aby et Leopold Okou Mody, ont quant à eux été condamnés à 18 ans de prison chacun. Deux membres du commando ont respectivement écopé de peines de 10 ans et 6 ans de prison alors que les quatre autres accusés ont été acquittés.
Alors que la Côte d’Ivoire était engluée dans une profonde crise post-électorale, un commando venu de la Présidence ivoirienne, aux mains des partisans du Président Laurent Gbagbo, avait fait irruption à l’hôtel Novotel d’Abidjan, le 4 avril 2011. La capitale économique était alors en proie aux combats. Le directeur de l’hôtel, le Français Stéphane Frantz Di Rippel, son compatriote Yves Lambelin, directeur général de Sifca, le plus grand groupe agro-industriel ivoirien, l’assistant béninois de celui-ci Raoul Adeossi, et le Malaisien Chelliah Pandian, directeur général d’une filiale de Sifca, en avaient été été conduits au palais présidentiel, torturés et tués. Leurs corps ont ensuite été jetés dans la lagune d’Abidjan.
Si la mort des trois autres victimes a été établie sur la base de témoignages et d’indices, le corps d’Yves Lambelin est le seul à avoir été formellement identifié.