Le dialogue n’a pas abouti au sein du Front populaire ivoirien (FPI). Ce lundi le chef du parti, Pascal Affi N’Guessan, a rencontré le président du Comité de contrôle, Hubert Oulaye, qui représente la majorité des cadres en désaccord avec les décisions prises par leur président sur la conduite du parti.
Le divorce est-il consommé entre les deux camps qui déchirent le Front populaire ivoirien (FPI)? Le président du parti, Pascal Affi N’Guessan, a rencontré, ce lundi 26 janvier 2015, un représentant des frondeurs, le président du Comité de contrôle, Hubert Oulaye, pour trouver un terrain d’entente sur la bonne conduite de la principale formation politique d’opposition de Côte d’Ivoire. Les discussions n’ont pas abouti.
Le recours à la justice a mis le feu aux poudres
« Nous avons discuté sur la manière de sortir de la crise, mais nous n’avons pas pu nous entendre. Nous avons estimé que nous ne pouvons pas aller à un congrès sur la base d’une décision de justice sur laquelle nous ne sommes pas d’accord », a indiqué le président du Comité de contrôle, évoquant le report du Congrès du FPI qui a mis le feu au poudre, rapporte le quotidien ivoirien Le Sursaut. Il devait se tenir à parti du 11 décembre dernier et voir l’élection du nouveau président du parti. L’ex-président, actuellement détenu à La Haye par la Cour pénale internationale, s’était porté candidat. Candidature qui a été invalidée par la justice ivoirienne, après un recours de Pascal Affi N’Guessan.
Compromis en vue ?
« Les discussions ont achoppé sur la question judiciaire, sur la prise en compte de la décision rendue par le tribunal de 1ère instance par rapport à la candidature qui avait été déposée et qui a été invalidée parce que le président Gbagbo n’a pas fait acte de candidature », a indiqué le président du FPI, avant d’ajouter : « les divergences entre leur démarche et la nôtre n’ont pas été aplanies ».
Pascal Affi N’Guessan a annoncé la tenue d’une session extraordinaire du Comité central du FPI, réclamée dans une pétition signée par la majorité des cadres du parti. « Nous allons donc répondre, dans le respect de cette disposition, les jours à venir, pour que le Comité central puisse se réunir et écouter ce que le Comité de contrôle a à dire, s’agissant des candidatures et du report du congrès et du fonctionnement », a conclu le président du FPI.