Des armes auraient été découvertes au domicile de l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Ce dernier, en exil, a immédiatement fait réagir son camp.
C’est ce samedi, dans la soirée que le procureur de Bouaké, Braman Koné, a annoncé la découverte d’armes, le vendredi 25 février 2022, au domicile de l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro. Les autorités judiciaires de la Côte d’Ivoire ont précisé que c’est au cours d’une descente dans la maison que les éléments des forces de sécurité ont mis la main sur un stock d’armes. De graves accusations qui ont poussé le camp de l’ancien allié du Président Ouattara à réagir, ce dimanche 27 février, criant son étonnement face à ces accusations qui visent leur leader alors qu’il est en exil.
« La découverte miraculeuse de ces armes intervient au moment où M. Soro se trouve en exil depuis trois ans et qu’il n’a pas séjourné dans cette résidence depuis plusieurs années. La mise à jour de cette prétendue cache d’armes est d’autant plus invraisemblable que tout le long de l’année 2020, plusieurs unités de l’Armée, de la Gendarmerie et de la Police, munies de détecteurs de métaux et appuyées par des drones, ont procédé à des perquisitions multiples et tatillonnes dans les résidences habitées par M. Soro à Abidjan, Zakoua, Lafokpokaha et Bouaké », a indiqué Touré Moussa, directeur de la communication de Guillaume Soro, dans un communiqué.
Selon le GPS, « aucune de ces perquisitions, menées pendant des heures et effectuées sous la supervision de spécialistes en détection d’armement, n’a mis à jour l’existence d’une cache d’armes quelconque. L’exhibition au journal télévisée de pièces d’armement rouillées relève d’une stratégie de manipulation à laquelle les Ivoiriens sont maintenant habitués et qui ne sert d’autres desseins que de fournir aux autorités ivoiriennes un moyen supplémentaire dans la guerre qu’elles ne cessent de livrer à M. Soro, depuis sa démission de la présidence de l’Assemblée nationale ».
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Et d’interpeller l’opinion : « Il est, en effet, bon de savoir que lors de son récent séjour à Bruxelles, dans le cadre du sommet UE-UA, le Président Alassane Ouattara s’est attelé à tout mettre en œuvre pour obtenir du ministère belge des Affaires étrangères, le non-renouvèlement du visa accordé à M. Soro. La découverte miraculeuse de cette cache d’armes vise tout simplement à fournir à M. Ouattara et à son gouvernement le justificatif nécessaire pour appuyer leur requête auprès des autorités belges. Ces méthodes de basse police, sont indignes d’un État sérieux et frappent du sceau de la fourberie leurs auteurs et commanditaires ».
« Le Président de Générations et Peuples Solidaires (GPS), n’accorde aucun intérêt à ces développements puérils et ne reconnait à M. Ouattara aucune forme de légitimité sur laquelle il se fonderait pour ordonner une perquisition de son domicile. M. Guillaume Kigbafori Soro consacre son énergie et son attention au combat qu’il mène pour faire émerger de façon irrémédiable en Côte d’Ivoire un État véritablement démocratique, social, impartial, libre et prospère, dont la finalité ultime est de placer l’humain au cœur de toute stratégie de croissance et de création de richesse », conclut le camp de Soro.
« Nous voilà encore une fois, spectateurs d’une énième farce complotiste, cette fois provenant de Bouaké…Je conseille aux Soroïstes de ne plus s’émouvoir pour ces âneries et d’éviter d’épuisants efforts pour se défendre contre ces insultes à l’intelligence… Ces manigances auraient cessé depuis belle lurette, si leur source à Abidjan avait été dégonflée de toute sa suffisance moraliste par un président Guillaume Kigbafori Soro, moins discret sur un certain passé », a, pour sa part, indiqué Roger Banchi, proche de Guillaume Soro, sur son compte Twitter.
