A la demande du président ivoirien Alassane Ouattara, la justice ivoirienne a commencé l’examen des demandes de mise en liberté provisoire des partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo, détenus de la crise postélectorale de 2010-2011.
Après la mise en liberté de 14 responsables pro-Gbagbo, la justice ivoirienne pourrait bien en libérer d’autres. A la demande du président ivoirien Alassane Ouattara, elle a commencé l’examen des demandes de mise en liberté provisoire des partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo, détenus de la crise postélectorale de 2010-2011. « Le Chef de l’Etat a instruit le ministre en charge de la Justice en vue de la prise immédiate de mesures d’apaisement concernant les détenus et ex-détenus de la crise postélectorale », souligne un communiqué du conseil des ministres tenu la veille.
Le président Ouattara avait en effet évoqué lundi de nouvelles libérations de détenus de la crise post-électorale qui avait fait plus de 3 000 morts de décembre 2010 à avril 2011. « J’ai demandé au Garde des sceaux que la justice examine à nouveau d’autres mesures d’élargissement afin de favoriser le « retour d’une paix définitive dans notre pays », a déclaré Alassane Ouattara, répondant aux voeux du corps diplomatique au cours d’une cérémonie au palais présidentiel.
De leur côté, les avocats des détenus ont lancé depuis jeudi 2 janvier la procédure de demande de mise en liberté provisoire auprès du juge d’instruction et du président de la chambre d’accusation pour une centaine de personnes, a affirmé un des avocats, Me Hervé Gouaméné. Des dizaines d’Ivoiriens pro-Gbagbo, soupçonnés d’être responsables des violences lors de la Cour pénale internationale, sont toujours détenus en Côte d’Ivoire. De son côté, l’ex président Gbagbo est emprisonné à La Haye dans l’attente de son procès à la Cour pénale internationale pour « crimes contre l’humanité ».