Le président ivoirien Laurent Gbagbo, candidat à sa propre succession ce dimanche, a signé un décret ce vendredi instituant un couvre-feu sur toute l’étendue du territoire ivoirien sur une période de cinq jours à compter de ce samedi 27 novembre jusqu’au mercredi 1er décembre 2010.
Avant, pendant et après la présidentielle de ce dimanche 28 novembre, un couvre-feu prévaudra en Côte d’Ivoire. Institué par décret présidentiel ce vendredi, il débutera a partir de 22h (GMT, heure locale) jusqu’à 6h les samedi 27 et dimanche 28 novembre 2010. Les lundi 29 et mardi 30 novembre et le mercredi 1er décembre, le couvre-feu s’étendra de 19h, la veille, à 6h le lendemain.
Le Chef d’Etat Major, le Général Philippe Mangou, indique que ce couvre-feu ne concerne pas les personnes impliquées dans l’organisation du scrutin du 28 novembre. A savoir les agents de la Commission électorale indépendante (Cei), les représentants des partis politiques affiliés aux différents bureaux de vote et reconnus par la Cei, les agents des Nations unies, les observateurs nationaux et internationaux et les journalistes munis de leur carte professionnelle.
Des affrontements entre partisans ont fait déjà un mort
Si l’opposition ivoirienne ne voit pas l’opportunité de ce couvre-feu, Laurent Gbagbo l’estime nécessaire au vu des heurts entre partisans du Rassemblement des Houphouétistes pour la paix (RHDP), dont le candidat Alassane Ouattara se présente contre lui, et de La majorité présidentielle (LMP) observés sur toute l’étendue du territoire ces derniers jours. Ces affrontements, selon le général Mangou, ont fait un mort et de nombreuses autres victimes. Par ailleurs, nombreux sont ceux qui auraient été saisis avec des armes blanches ou des pistolets automatiques.