Le Front populaire ivoirien (FPI) rassemblé autour de son président Pascal Affi N’Guessan tient, ce jeudi, un congrès au Palais des sports de Treichville, à Abidjan, pour désigner un candidat à l’élection présidentielle d’octobre prochain.
Le Front populaire ivoirien (FPI) a organisé, ce jeudi 21 mai 2015, son « vrai congrès », selon les mots de Marcel Gossio, cadre du parti proche de son président Pascal Affi N’Guessan, pour désigner un candidat pour l’élection présidentielle d’octobre prochain.
Les participants à ce congrès l’opposent à celui tenu par une frange dissidente du FPI qui ne reconnaît plus Pascal Affi N’Guessan comme président du parti. Réunis autour d’Abou Drahamane Sangaré, ils ont élu, fin avril, l’ex-président Laurent Gbagbo, actuellement détenu à La Haye, comme président du parti, scrutin non reconnu par l’actuel direction du parti de la refondation.
Pascal Affi N’Guessan devrait se faire introniser candidat à l’élection présidentielle d’octobre prochain.
« Nul n’est contre le retour du FPI au pouvoir »
« Nul n’est contre le retour du FPI au pouvoir. Ce qui se passe n’est qu’une question de problèmes de personnes parce que nous n’avons pas de problème de divergence idéologique », a indiqué Marcel Gossio, selon AIP.
Le principal parti d’opposition est en crise depuis plusieurs mois. Une majorité du parti reproche à l’actuel président « officiel » d’avoir recouru à la justice de son pays, à plusieurs reprises, afin de trancher des questions internes au parti, notamment la question de son maintien à la tête du parti alors que sa destitution avait été votée par certains militants.
Les dissidents du FPI rassemblés au sein d’une coalition anti-Ouattara
Le congrès du FPI était initialement prévu pour le mois de décembre dernier, il avait été repoussé en raison des recours judiciaires de Pascal Affi N’Guessan pour faire invalider la candidature de l’ancien président.
La scission est telle au sein du FPI que la fraction dissidente s’est alliée avec les « frondeurs » du Parti démocratique de Côté d’Ivoire et une coalition d’autres partis d’opposition au sein de la Coalition nationale pour le changement (CNC), dont la charte a été signée, vendredi dernier, en présence d’un millier de sympathisants.
Cette alliance vise à s’opposer à la coalition soutenant la candidature à la Présidentielle d’octobre prochain du Président Alassane Ouattara, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Elle milite pour une modification de la composition de la commission électorale.