La Côte d’ivoire a rendu un hommage aux victimes de l’accident de la ligne 19, survenu vendredi 5 août dernier sur le Pont Félix Houphouët Boigny. La cérémonie d’hommage national s’est déroulée ce matin au stade de la Société ivoirienne de raffinage (SIR) à Vridi, quartier où habitaient 34 des 52 victimes du drame.
C’est le Premier Ministre Soro Guillaume qui a présidé la cérémonie d’hommage national aux victimes de la ligne du bus 19 qui a fait au moins 52 morts, le vendredi 5 août dernier, sur le Pont Félix Houphouët Boigny à Abidjan. Les victimes de ce drame, dont 34 avaient pour lieu de résidence Vridi, et ses environs se sont noyées après le plongeon de l’autobus de la Société des transports abidjanais (Sotra) dans la lagune Ebrié.
Après trois jours de deuil décrété, les 6, 7 et 8 août derniers par le Chef de l’Etat Alassane Ouattara, cette cérémonie avait pour but de remettre officiellement les corps des victimes à leur familles. Cinq cercueils, couverts du drapeau de la Côte d’Ivoire, représentaient symboliquement à cette cérémonie toutes les victimes du drame dont le bilan n’est pas encore définitif. Moment d’émotion et aussi de prière auxquels ont prient part les riverains, les parents et les proches des victimes.
Près de 80 morts en moins d’une semaine
L’accident de la ligne 19 est le premier d’une succession d’évènements tragiques qui ont endeuillé en moins de trois jours la Côte d’Ivoire, faisant un total 77 morts dont les 52 de la ligne 19. Une autre personne a péri dans le chavirement de pinasse, toujours sur la lagune, et 24 autres dans un accident de la route entre un mini-car et un camion-grumier, sur l’axe Yamoussoukro-Bouaké ce mardi.
A ces victimes, s’ajoute un grand nombre de blessés. Près de 120 personnes sont rescapées de ces accidents, que certains interprètent comme « une punition divine infligée aux Ivoiriens pour avoir épuré leur vieilles querelles dans le sang ». Allusion faite à l’offensive spectaculaire des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), l’armée d’Alassane Ouattara, et à « La bataille d’Abidjan ». La crise post-electorale, qui s’est achevée avec l’arrestation de l’ancien président Laurent Gbagbo, a fait au moins 3 000 morts.