Par Karim Guellaty
Un ami, français je précise, et non ivoirien, m’envoie ce jour cette carte publiée en son temps par le figaro (le 7 janvier 2011). Le trait en pointillé rouge marque la séparation entre le nord, tenu par les forces nouvelles, appelé Zone rebelle, et le sud zone légitimiste, restée acquise à Laurent Gbagbo.
A la lecture de cette carte, je suis surpris de voir le score de Ouattara dans la zone qu’il contrôle totalement et où il dépasse les 92%. Ca me rappelle les années « fastes » de Ben Ali. Et je suis encore plus étonné, face à ce constat factuel, de la réaction de la communauté occidentale. Et moi, Franco- tunisien, quand je vois des scores de ce niveau, j’ai une vague tendance à me méfier. Et je me méfie d’autant plus que la « police internationale » est déjà sur place !
Il disait quoi Le Président Sarkozy ? « La puissance Coloniale (…) est toujours illégitime à prononcer un jugement sur les affaires intérieurs d’une ancienne colonie. (…) je revendique cette réserve » ? Non pas ça. Non, là où il dit que Gbagno doit partir à la fin de la semaine. Là où il dit que le président élu par le peuple est Monsieur Ouattara. Ah oui ! Il a dit « Laurent Gbagbo doit se plier sans délai au verdict des urnes sous peines d’encourir des sanctions européennes et d’avoir affaire au tribunal pénal international. (…) Si Laurent Gbagbo n’a pas quitté avant la fin de la semaine le poste qu’il continue d’occuper en violation de la volonté du peuple ivoirien, ils seront nommément sur la liste des sanctions européennes. »
Ca c’est de la réserve ! Et je me demande s’il ne faut pas se pencher un peu plus sur le cas de la Cote d’Ivoire. Parce qu’en ce moment je suis un peu comme le chat, échaudé, qui a quelques soucis avec la température de l’eau…