Une violente attaque perpétrée par des hommes armés a fait au moins six morts, dont deux militaires dans l’Ouest de la Côte d’Ivoire. Une attaque qui pose le débat sur la situation sécuritaire fragile du pays.
Une sécurité à fleur de peau. Une violente attaque a secoué le village de Zilébly, dans l’Ouest de la Cote d’Ivoire. Le bilan est déjà très lourd : au moins six morts, dont deux militaires.
« Une attaque contre le village de Zilébly (à trois kilomètres de la frontière libérienne) a causé la mort de six personnes dont deux éléments des Forces Républicaines », a expliqué à l’AFP, un commandant des FRCI (Forces Révolutionnaires de la Côte d’Ivoire) basé dans la zone, ayant requis l’anonymat.
L’attaque a eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi. Aucun détail n’est fourni sur l’identité des assaillants. Mais des sources concordantes affirment que ces derniers proviennent du Liberia. Une information pour l’instant ni confirmée, ni infirmée.
« Le calme est revenu. Mais des milliers de personnes ont fui la zone pour se réfugier dans les villes environnantes de Bloléquin et de Toulépleu », raconte un journaliste local qui s’est rendu sur place.
Une situation sécuritaire encore fragile
Cette attaque mortelle pose le débat sur la question de l’insécurité en République de la Côte d’Ivoire. L’Ouest du pays a été la région la plus meurtrie durant la crise post-électorale de 2010-2011. Déjà en juin 2012, sept Casques bleus avaient péri dans une série d’attaques meurtrières.
Aucune enquête n’avait alors permis de décliner l’identité des assaillants. Les deux principales forces politiques ivoiriennes se rejettent la responsabilité. Le régime d’Alassane Ouattara avait accusé des exilés fidèles à Laurent Gbagbo d’en être les auteurs. Une accusation formellement réfutée par le camp adverse.