Les députés membres des groupes parlementaires de l’opposition ivoirienne ont décidé de boycotter la séance plénière de l’Assemblée nationale prévue ce mardi. Motif : ils exigent la libération de leurs collègues mis aux arrêts en raison de la crise post-électorale.
Les députés des groupes parlementaires de l’opposition, PDCI-RDA, Vox Populi et Rassemblement, ont profité de la convocation de la séance plénière de l’Assemblée nationale, ce mardi, pour donner de la voix et protester contre l’arrestation de certains de leurs collègues sur qui pèsent des accusations de défiance et de complot contre l’Etat. Il s’agit du secrétaire exécutif du PDCI-RDA et président du groupe parlementaire PDCI-RDA, Maurice Kakou Guikahué, du député et ancien Premier ministre, Pascal Affi N’Guessan. Le cas des députés comme Alain Lobognon, arrêtés le 23 décembre 2019 pour tentative de coup d’Etat a également été évoqué.
Pour les élus de l’opposition, « la plénière de ce jour se tient dans un contexte socio-politique délétère qui ne garantit pas la sécurité des députés de l’opposition, malgré leur immunité parlementaire ». Dans leur déclaration, ils ont souligné que la mise aux arrêts de ces personnalités, surtout Pascal Affi N’Guessan et Maurice Kakou Guikahué, anciens Premier ministre et ministre, puis députés, en violation de leur immunité parlementaire et des procédures pénales particulières prévues par la loi, ne les rassure pas en tant que députés de l’opposition.
Les députés protestataires exigent par conséquent la libération « sans délais » de leurs collègues et l’arrêt des poursuites judiciaires à leur encontre. Condition sine qua non pour leur participation aux travaux de la session.