L’armée libérienne a arrêté les six hommes soupçonnés d’avoir attaqué ce lundi matin un poste militaire ivoirien. C’est le ministre de la Défense, lui-même, qui le fait savoir, précisant que ces fugitifs sont tous de nationalité ivoirienne.
C’est au Liberia que prend fin la cavale des six auteurs présumés du raid lancé ce lundi 13 août contre un poste militaire ivoirien de Pekambly, près de la frontière avec le Liberia, à l’Ouest de la Côte d’Ivoire. « D’après leurs identités, les six hommes arrêtés sont tous de nationalité ivoirienne. Ils sont sous les verrous et la justice suit son cours », a déclaré à Reuters le ministre libérien de la Défense, Brownie Samukai.
A en croire ce dernier, l’attaque de ces six hommes n’a pas été opérée à partir du Liberia. « Il s’agit d’un conflit interne à la Côte d’Ivoire, que cela soit bien clair ! », s’est-il exclamé. « Ces dissidents arrêtés sont actuellement détenus à Toe Town », à l’Est du Liberia non loin de la frontière ivoirienne, ajoute à l’AFP le ministre libérien de la Défense. Les six Ivoiriens, qui auraient perpétré ce raid, devraient être rapatriés en Côte d’Ivoire si le pays d’Alassane Ouattara en fait la demande.
Climat délétère
Ces dernières jours, la Côte d’Ivoire est sous tension. Quatre militaires ivoiriens ont été tués durant le week-end du vendredi 3 au dimanche 5 août après deux attaques consécutives à Abidjan, la première sur un commissariat et la seconde contre un poste d’observation. Bilan : au moins deux morts dans les rangs des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI).
Dans un entretien accordé à RFI, mardi 7 août, le ministre de l’Intérieur Ahmed Bakayoko a indiqué que les pro-Gbagbo étaient responsables des attaques commises depuis ce week-end à Abidjan. « Ce sont des gens qui proviennent de la galaxie des miliciens pro-Gbagbo et des militaires ex-FDS (Forces de défense et de sécurité, nom de l’ancienne armée, ndlr) nostalgiques du régime Gbagbo », a-t-il dénoncé. « Je pense aussi que tout a été ordonné par des ex-FDS pro-Gbagbo à partir du Ghana », a-t-il souligné.
Le raid de ce lundi matin, lancé contre le poste-frontière ivoirien de Pekambly, a presque duré toute la journée et a blessé un soldat de l’armée ivoirienne.
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