Un proche de l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, a été interpellé à Abidjan. L’homme est poursuivi pour «troubles à l’ordre public», entre autres faits.
Alors qu’il vit en exil, depuis quelques années, l’ancien Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, est toujours dans le viseur des autorités ivoiriennes qui, l’accusant de de complot, ont lancé un mandat d’arrêt à son encontre. L’ancien président du Parlement ivoirien n’est pas le seul dans son camp à être visé par la justice de son pays. Un de ses proches a d’ailleurs été appréhendé.
Il s’agit du commandant Abdoulaye Fofana, ex-aide de camp de Guillaume Soro, qui a été arrêté et est détenu dans les locaux de la gendarmerie d’Agban, à Abidjan. C’est ce qu’a confié à l’AFP, Moussa Touré, ancien chef de la communication de Guillaume Soro. Non sans préciser que le commandant Fofana n’était plus en contact avec le camp de l’ex-Premier ministre depuis avril 2021. Que lui reproche-t-on dans ce cas ?
Si Guillaume Soro a été condamné, par contumace, à la prison à perpétuité pour «atteinte à la sûreté de l’Etat, complot et tentative d’atteinte contre l’autorité de l’Etat», le commandant Fofana est poursuivi après avoir appelé, sur les réseaux sociaux, à une mutinerie des soldats en Côte d’Ivoire. La justice le traque pour des faits de «troubles à l’ordre public et port illégal du treillis». D’ailleurs, un mandat d’arrêt à cet effet avait été lancé à son encontre.
Guillaume Soro, qui avait aidé Alassane Ouattara à accéder au pouvoir lors de la crise post-électorale de 2010-2011, avait été nommé Premier ministre par l’actuel chef de l’Etat, avant d’être parachuté à la présidence de l’Assemblée nationale. Poste qu’il a occupé de 2012 à 2019, avant qu’une brouille n’éclate du fait des ambitions présidentielles de Soro. Ce fut le début d’une animosité qui finit par une traque lancée par Ouattara contre son ancien bras-droit.
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