A la suite d’une bousculade le jour de l’an, dans le quartier du Plateau à Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire, le président ivoirien Alassane Ouattara a décrété trois jours de deuil national à partir de ce mercredi. Alors que la polémique fait rage sur les circonstances de ce drame qui a fait 61 morts. Deux versions s’opposent, celle du gouvernement contre celle des témoins. Les autorités ivoiriennes parlent d’une collision de foules tandis que certains témoins mettent en avant une agression qui serait, selon eux, à l’origine de la bousculade.
Une bousculade et 61 morts. La Côte d’Ivoire s’est réveillée le 1er janvier 2013 meurtrie. Les festivités du réveillon de la Saint-Sylvestre se sont transformées en cauchemar. La bousculade a éclaté dans le quartier du Plateau à Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire.
« Parmi les morts figurent surtout des jeunes. Selon les sapeurs-pompiers, il y aurait eu environ cinquante personnes blessées et plusieurs enfants disparus. Une cellule de crise a été mise en place », rapporte RFI, et d’ajouter « Le président Alassane Ouattara s’est déplacé à l’hôpital de Cocody, à Abidjan, où il a rendu visite aux blessés, accompagné de la ministre de la Santé et de la première dame».
Le président ivoirien en a profité pour décréter, à partir de ce mercredi, trois jours de deuil national. Et d’annoncer l’ouverture d’une enquête pour déterminer les circonstances exactes de ce drame. Parce qu’une polémique fait d’ores et déjà rage sur les raisons de cette bousculade meurtrière.
Collision ou agression ?
Les autorités ivoiriennes parlent d’une collision de foules tandis que certains témoins mettent en avant une agression survenue qui serait, selon eux, à l’origine de la bousculade.
« Ces personnes – une foule extrêmement dense et compacte – en rentrant chez elles, se sont retrouvées face à une autre foule qui, elle, allait dans le sens inverse. Le drame s’est produit dans la rue qui longe le stade. Selon un officier de police, cette rue n’était pas éclairée, alors qu’il s’agit d’un passage obligé pour les milliers de personnes qui quittaient le quartier », indique RFI. Et de préciser : « Cependant, d’autres témoins, sur place, disent plutôt qu’un groupe de jeunes aurait agressé des passants, ce qui aurait provoqué un mouvement de panique ».
A l’enquête, diligentée, d’éclaircir les raisons exactes de ce drame. Une cellule de crise a été mise en place, il y a par ailleurs des nombreux disparus. Le bilan est donc provisoire. Cette bousculade meurtrière rappelle celle de mars 2009 qui s’est déroulée au stade Houphouët-Boigny, à Abidjan, pendant un match de football. Le bilan était déjà très lourd avec 19 morts et 132 blessés.