Le Président ivoirien, Alassane Ouattara, a indiqué jeudi que les conditions pour une élection présidentielle ivoirienne « démocratique » le 25 octobre prochain étaient réunies.
Alors que la dernière élection présidentielle en Côte d’Ivoire s’était achevée au cours d’une crise électorale meutrière dans laquelle plus de 3 000 Ivoiriens étaient morts, selon l’ONU, le Président Alassane Ouattara a déclaré que le scrutin du 25 octobre prochain devra se dérouler « sans entrave ». « L’élection présidentielle se tiendra le 25 octobre 2015. C’est un moment très important. Les élections soulèvent parfois des passions, mais comme je l’ai déjà indiqué à maintes reprises nous devons mettre à profit cette période pour faire avancer notre pays en faisant des propositions précises et utiles à nos compatriotes », a-t-il déclaré à l’intention des autres candidats, selon APA.
Les blessures de la crise électorale sont encore visibles en Côte d’Ivoire. Ils étaient des dizaines de milliers à avoir choisi l’exil au Ghana ou au Liberia voisin au moment de l’arrivée d’Alassane Ouattara à Abidjan à la tête de la rébellion des Forces nouvelles de Guillaume Soro. Alors que plusieurs centaines d’entre eux ne sont toujours pas rentrés, les partis politiques d’opposition critiquent une justice d’exception qui a ciblé uniquement les partisans de l’ex-Président Laurent Gbagbo jusqu’à l’annonce, tardive, de l’inculpation de deux anciens commandants de l’ancienne rébellion.
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Une justice déséquilibrée
Laurent Gbagbo et l’ancien responsable de la jeunesse, Charles Blé Goudé, ont été les seuls à être envoyés à la Cour pénale internationale (CPI), où ils seront jugés au cours d’un même procès. Un récent rapport de Human Rights Watch a critiqué l’institution internationale qui a contribué à diviser la société ivoirienne en ne ciblant qu’un seul camp.
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Soutenu par une coalition de quatre partis politiques réunis au sein du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), il apparaît comme le favori de ce prochain scrutin. « Aucune entrave ne devra perturber le scrutin qui consacre le retour de notre pays à un cycle normal d’élection. Toutes les conditions sont réunies pour des élections équitables, justes et transparentes dans un climat apaisé », a conclu le chef de l’Etat.