En Côte d’Ivoire, l’opposition s’organise pour barrer la route au Président Alassane Ouattara. Dans le même temps, cette opposition, par la voix de Pascal Affi N’Guessan, se dit inquiète de la traque lancée contre l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro.
C’est l’opposant Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), qui en a fait l’annonce, ce samedi 25 janvier 2020, à Abidjan. Selon les journaux ivoiriens, le patron du FPI est formel que son parti ne compte pas laisser le chef de l’Etat de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara « installer frauduleusement » son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly à la tête de la Côte d’Ivoire. Décision qui, dit-il, est « contre la volonté des Ivoiriens ».
Accusant le parti au pouvoir, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix, d’avoir « transformé la Commission électorale indépendante en une structure spécialisée de son parti », Pascal Affi N’Guessan a insisté : « nous n’allons pas, impassibles, laisser Alassane Ouattara installer frauduleusement Amadou Gon comme président de la République de Côte d’Ivoire, contre la volonté des Ivoiriens. Ça ne se fera jamais, nous n’accepterons pas ce coup de force ».
Pascal Affi N’Guessan, qui sacrifiait à la cérémonie de présentation de vœux de ses militants à l’occasion du nouvel An, a dénoncé que la Commission électorale indépendante est « dominée dans les commissions locales pratiquement à 100% par des militants du RHDP ». Et M. N’Guessan de mettre en garde : le FPI n’ira « pas aux élections avec une structure spécialisée du RHDP qui organise les élections. La CEI doit être reformée pour qu’elle épouse les standards internationaux ».
Convaincu de la nécessité pour que la Commission électorale « inspire confiance à tous », Pascal Affi N’Guessan interpelle : « lorsqu’on voit combien de fois ils s’acharnent contre Guillaume Soro parce que sa candidature va leur faire perdre des voix au nord, comment ne pas penser qu’ils ne mettront pas tout en œuvre pour utiliser toutes les institutions chargées des élections pour frauder », s’est interrogé Affi N’Guessan.
Rappelons que Guillaume Soro est visé par un mandat d’arrêt international pour tentative de déstabilisation de la Côte d’Ivoire.