Fidèle à la logique de la désobéissance civile souhaitée par l’opposition, Pascal Affi N’Guessan a appelé ses militants au boycott de l’opération de retrait des cartes d’électeurs. L’ancien Premier ministre du Président Laurent Gbagbo est-il véritablement en train de renoncer à sa participation au scrutin ?
Pascal Affi N’Guessan paraît très déterminé, peut-être même mieux que Henri Konan Bédié, à suivre le mot d’ordre de l’opposition qui a appelé à la désobéissance civile. En effet, alors que la distribution des cartes d’électeurs a débuté ce mercredi et doit se poursuivre jusqu’au mardi 20 octobre 2020, sur toute l’étendue du territoire ivoirien, Pascal Affi N’Guessan, l’un des candidats dont le dossier a été validé par le Conseil constitutionnel, pour le scrutin du 31 octobre, a appelé ses militants à boycotter l’opération.
C’est à travers un communiqué publié par le Secrétaire général et porte-parole du FPI, aile N’Guessan, que le parti a fait connaître sa position. « La direction du Front populaire ivoirien (FPI) et de l’Alliance des forces démocratiques de Côte d’Ivoire (AFD) rappelle à tous les commissaires électoraux, aux militants et sympathisants qu’en application du mot d’ordre de désobéissance civile lancé par la plateforme de l’opposition, ils sont invités à ne pas prendre part à l’opération de distribution et de retrait des cartes d’électeurs », a précisé Issiaka Sangaré, dans le document.
Tout donne à penser que l’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo ne prendra pas part aux joutes électorales du 31 octobre. D’ailleurs, selon lui, l’élection n’aura pas lieu. « S’il n’y a pas de dialogue, alors il n’y aura pas d’élection. L’élection présidentielle prévue le 31 octobre 2020 ne se tiendra pas ! La CEI n’est plus légitime pour organiser des élections, toutes les 577 commissions locales sont dirigées par des militants du RHDP ».
Voilà qui semble bien clair. Mais du côté de Henri Konan Bédié, les choses ne semblent pas aussi claires, surtout qu’après son bref voyage du lundi dernier au Ghana, des supputations faisant état d’un deal entre Alassane Ouattara et lui n’ont pas tardé à fuser de toutes parts. Mais le Sphinx de Daoukro est resté totalement muet sur les motifs de son voyage en terre ghanéenne.
Qui vivra verra.