En Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, poussé au pied du mur par le chef de l’Etat Alassane Ouatara, a annoncé sa démission de la présidence de l’Assemblée nationale.
Le Président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara, l’avait annoncé, il y a quelques jours, à l’occasion de la présentation des vœux de la presse, c’est désormais chose faite : l’ancien chef de la rébellion ivoirienne, Guillaume Soro, a démissionné, ce vendredi 8 février 2019, de son poste de président de l’Assemblée nationale. Il a rendu le tablier lors d’une session extraordinaire qu’il avait lui-même convoquée.
« A cet instant précis, je rends ma démission (…). Refuser de démissionner conduirait à une crise institutionnelle. On ne peut risquer de mettre en péril la paix fragile (…) pour conserver un poste », a indiqué le désormais ex-président de l’Assemblée nationale, qui, faut-il le rappeler, est en froid avec le Président Alassane Ouattara. Ce dernier l’a d’ailleurs poussé à la démission.
Guillaume Soro est en effet soupçonné de préparer sa candidature à la Présidentielle de 2020, ce qui justifierait son refus de participer à la mutation, fin janvier, de la coalition au pouvoir, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), en un grand parti unifié.
Agé de 46 ans, Guillaume Soro présidait l’Assemblée nationale depuis 2013.
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