Côte d’Ivoire : accord avec le FMI pour un décaissement de 820 millions de dollars


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Alassane Ouattara, Président ivoirien
Alassane Ouattara, Président ivoirien

Le gouvernement ivoirien a signé un accord historique avec le Fonds Monétaire International (FMI), le 9 octobre 2024, à Abidjan. Le pacte vise à renforcer la stabilité macroéconomique et soutenir la relance économique du pays. Ce partenariat entraînera un décaissement d’environ 820 millions de dollars du FMI et permettra à la Côte d’Ivoire de progresser vers le statut de pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure.

Stabilité et transformation économique

Cet accord entre la Côte d’Ivoire et le FMI s’articule autour de deux axes principaux : renforcer la stabilité macroéconomique et transformer structurellement l’économie ivoirienne. Le soutien financier du FMI vise à consolider la position de la Côte d’Ivoire, qui affiche déjà une croissance économique remarquable. Il permettra en outre de faciliter la transition vers un statut de pays à revenu intermédiaire.

D’après Boubacar Ba, économiste sénégalais, cette décision du FMI est justifiée par les solides performances économiques de la Côte d’Ivoire. « Le pays bénéficie d’une croissance de plus de 7% et devrait rejoindre le cercle des pays à revenu intermédiaire d’ici 2030 », a-t-il affirmé, rappelant également que la Côte d’Ivoire assure 40% du PIB de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Croissance économique résiliente

Selon un rapport de la Banque africaine de développement, la croissance économique de la Côte d’Ivoire a été estimée à 6,5% en 2023, légèrement supérieure aux 6,2% enregistrés en 2022. Cette performance a été principalement soutenue par des investissements publics et privés, ainsi que par une consommation intérieure solide. Bien que la production de cacao, un secteur clé, ait chuté de 22,7%, d’autres secteurs comme l’agriculture vivrière, les BTP, les industries manufacturières et extractives, le commerce et les transports ont compensé cette baisse.

Cependant, Boubacar Ba met en garde contre certains risques externes, tels que la crise en Ukraine et le durcissement des conditions d’emprunt, qui pourraient impacter l’économie ivoirienne à moyen terme. Il souligne également l’importance pour le pays de continuer à transformer ses matières premières localement, ce qui permettra de créer de la richesse sur place et d’améliorer le niveau de vie des Ivoiriens.

Enjeux climatiques et soutien du FMI

Malgré sa forte croissance, la Côte d’Ivoire reste vulnérable aux changements climatiques, un facteur qui pourrait affecter à long terme son développement économique. Dans ce contexte, le FMI prévoit d’accompagner le pays pour atténuer les impacts environnementaux et s’assurer que la stabilité économique reste intacte. Cet effort permet à la Côte d’Ivoire de consolider ses acquis économiques.

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