Le premier Congrès africain de l’huile de palme, à l’initiative des producteurs locaux, a levé ses rideaux le 10 juin à Abidjan et se poursuit jusqu’au 13 du même mois. Lors de ce Congrès, il est question pour les organisateurs de mettre en place une plateforme continentale d’échange et voir dans quelle mesure faire face aux menaces qui guettent la production d’huile de palme.
L’Association internationale des producteurs d’huile de palme (AIPH), section Côte d’Ivoire, a procédé le 10 juin, au lancement du premier Congrès africain sur l’huile de palme. C’était à l’hôtel Ivoire qui a vu la participation d’industriels du secteur, des membres du gouvernement, notamment les ministres ivoiriens de l’Agriculture et de l’Intérieur. Cette rencontre a principalement pour but de favoriser la création d’une plateforme d’échange sur le continent et de défendre les intérêts de la filière.
Les chiffres donnés par le département de l’agriculture américain concernant l’huile de palme brute, placent la Côte d’Ivoire au deuxième rang africain avec une production annuelle moyenne de 390 000 tonnes, derrière le Nigeria qui lui parvient à produire 910 000 tonnes par an. Ces chiffres sont cependant insignifiants face à ceux de la Thaïlande, de la Malaisie et de l’Indonésie.
Selon le Docteur Touré, expert de la Banque mondiale, « La Malaisie et l’Indonésie ne pourront pas répondre à l’évolution de la demande mondiale. L’avenir de l’huile de palme est en Afrique. Mais il reste encore beaucoup d’obstacles à son développement ». D’où la nécessité pour les participants à ce Congrès de voir comment accroître la production d’huile de palme et « atteindre 600.000 tonnes d’ici 2020 », pour reprendre les propos du ministre ivoirien de l’Agriculture, Mamadou Sangafowa Coulibaly.
En Côte d’Ivoire, 200 000 personnes travaillent dans la filière de l’huile de palme dont le chiffre d’affaires annuelle est estimé à environs 500 milliards FCFA (763 millions d’euros). Une activité très lucrative, qui fait vivre 2 millions de personnes dans le pays, dévoyée cependant par des campagnes de dénigrement planifiée par des lobbies industriels concurrents. Mais l’AIPH ne compte pas baisser les bras. Déjà il y a quelques six mois, elle a réussi à faire lever en France, la campagne de publicité contre l’huile de palme.