
Les autorités ivoiriennes ont intercepté un camion transportant 20 tonnes de latex en partance pour le Burkina Faso dans la nuit du 4 au 5 mars 2025.
Dans la nuit du 4 au 5 mars 2025, un camion transportant une cargaison illégale de latex a été intercepté près de Bouna, en Côte d’Ivoire. Cette saisie met en lumière l’intensification de la lutte contre la contrebande dans la région.
Un transport clandestin stoppé net
Les forces de défense et de sécurité (FDS) ivoiriennes ont procédé à l’interception d’un camion suspect dans le couloir de Bania, à 34 km au sud de Bouna. En provenance d’Abidjan et en route vers le Burkina Faso, le véhicule transportait 20 tonnes de latex, un produit issu de l’hévéa, dissimulées sous des cartons de produits divers. L’opération a été menée sous l’ordre du procureur de Bouna, Coulibaly Pan Jean, déterminé à faire respecter la réglementation en vigueur.
Depuis le décret 2023-160 du 22 mars 2023, toute exportation d’hévéa nécessite une autorisation préalable, condition indispensable à l’acceptation des déclarations en douane. En l’absence de cette démarche légale, la cargaison a été immédiatement saisie, et une enquête a été ouverte pour identifier les responsables de cette fraude.
Bouna : une zone sous haute surveillance
Ce n’est pas la première fois que les autorités ivoiriennes déjouent un trafic illégal dans cette région stratégique. Depuis le début de l’année, plusieurs saisies de marchandises ont été effectuées dans cette zone frontalière, notamment du cacao et du café destinés au marché burkinabé. Ces opérations ont conduit à l’arrestation de nombreux contrevenants et ont renforcé la vigilance des FDS.
Face à l’ampleur du phénomène, les autorités ivoiriennes réaffirment leur engagement à protéger les ressources du pays et à contrer les tentatives de contrebande. La surveillance des axes stratégiques, couplée à une application rigoureuse des lois, semble porter ses fruits. Toutefois, les réseaux de contrebande, bien implantés, pourraient redoubler d’ingéniosité pour contourner ces mesures. L’affaire des 20 tonnes de latex saisies constitue donc un épisode supplémentaire dans cette lutte incessante contre le commerce illicite des matières premières ivoiriennes.