Contre toute attente, la justice ivoirienne a décidé de remettre en liberté provisoire, ce lundi, 14 proches de l’ex-Président ivoirien, Laurent Gbagbo, dont le chef de son parti, Le Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan et son fils, Michel Gbagbo.
La justice ivoirienne lâche du lest à l’encontre des pro-Gbagbo. Elle a décidé, ce lundi, de remettre en liberté provisoire 14 proches de l’ex-Président ivoirien incarcéré à la Haye depuis novembre 2011. Parmi eux, figurent le chef de son parti, le Front populaire ivoirien FPI par ailleurs ex-directeur de campagne, Pascal Affi N’Guessan, ainsi que son fils Michel Gbagbo. Ils étaient tous deux détenus dans le nord de la Côte d’Ivoire après l’arrestation de l’ex-chef d’Etat.
D’autres personnalités telles que la présidente des Femmes patriotes, Geneviève Bro Gregbe, Justin Koua, Narcisse Téa Kuyo, Aboudramane Sangaré, Alcide Djédjé, Moïse Lida Kouassi, Soukouri Bohui, Alphonse Douaty, Séka Obodji, Henri-Philippe Dakoury Tabley, le colonel Konandi Kouakou et Nomel Djro, ont aussi recouvré la liberté. « C’est une mesure d’apaisement pour faciliter la réconciliation. La Côte d’Ivoire doit sortir de l’état de belligérance », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné.
Mesure insuffisante
Quant aux pro-Gbagbo, par la voix de l’ex-conseiller de Laurent Gbagbo Toussaint Alain, ils « sont satisfaits de la libération des 14 détenus politiques , soulignant que c’est une mesure qu’il faut saluer », mais estiment que c’est insuffisant. « Il convient de regretter que cette mesure ne s’applique pas à Simone Gbagbo, l’ex-première dame, Charles Blé Goudé ainsi que les 695 civils et militaires injustement détenus depuis 2011, pour des motifs politiques ». L’ex-conseiller de Laurent Gbagbo encourage «Alassane Ouattara et son gouvernement à créer les ultimes conditions de la paix et de la réconciliation durables, en libérant tous ces prisonniers et en levant les mandats d’arrêt internationaux contre plusieurs personnalités de l’ancien gouvernement, contraints aujourd’hui à l’exil ».
Au moins 80 personnalités proches de Ggagbo ont été mises sur le banc des accusés pour crimes de sang, crimes de guerre, atteinte à la sûreté de l’État, crimes économiques et entretien de bandes armées. Pour le moment, les charges retenues contre eux ont été confirmées en juillet par le tribunal d’Abidjan et n’ont pas encore été levées. Une mesure qui concerne également ceux qui bénéficient de la liberté provisoire.