Quatorze membres de la garde rapprochée de l’ancien Président ivoirien Laurent Gbagbo sont jugés, ce jeudi, à Abidjan.
Après le procès de Simone Gbagbo, condamnée à 20 ans de prison ferme, quatorze militaires, membres de la garde rapprochée de l’ex-Président Laurent Gbagbo, sont jugés, ce jeudi 12 mars 2015, pour leur rôle dans la crise post-électorale de 2010-2011, en Côte d’Ivoire, a annoncé, mercredi, le parquet militaire. Selon le procureur militaire Ange Kessi, ils sont poursuivis pour « violation de consigne et atteinte à la sûreté de l’Etat ».
Une annonce qui intervient au lendemain du verdict de l’ancienne Première dame ivoirienne, Simone Gbagbo. Sa condamnation à 20 ans de prison a beaucoup surpris puisque l’avocat général avait requis 10 ans de prison, soit près de la moitié de la peine dont elle écope. En tout 79 pro-Gbagbo, dont Simone Gbagbo étaient jugés à Abidjan pour leur rôle présumé durant la crise post-électorale ivoirienne qui a fait plus de 3 000 morts. Hormis Simone Gbagbo, Michel Gbagbo, le fils de l’ancien Président a été condamné à cinq ans de prison ferme. Le président controversé du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan, écope de 18 mois de prison avec sursis.
Ce procès de pro-Gbagbo a fait couler beaucoup d’encre dans la presse ivoirienne mais aussi internationale. Depuis déjà très longtemps, les partisans de l’ancien Président ivoirien crient à l’injustice, affirmant que seuls les pro-Gbagbo sont mis au banc des accusés alors que les pro-Ouattara ne sont toujours pas inquiétés par la justice.
Prisonnier de la Haye depuis novembre 2011, Laurent Gbagbo sera de son côté jugé par la Cour pénale internationale pour crime conte l’humanité.