Le parquet a requis 10 ans de prison ferme contre l’ancienne Première dame de la Côte d’Ivoire, Simon Gbagbo, jugée depuis décembre pour atteinte à la sûreté de l’Etat.
Dix ans de prison ! C’est ce qu’a requis, ce mardi 3 mars 2015, le parquet ivoirien à l’encontre de l’ex-Première dame Simone Gbagbo. Elle est accusée de participation à un « mouvement insurrectionnel », « troubles à l’ordre public » et « constitution de bandes armées ». Pour l’avocat général, Simon Yabo Odi, « Simone Gbagbo a bel et bien participé à la constitution de bandes armées à Abobo, une commune d’Abidjan dont elle était députée ».
Le parquet a notamment requis deux ans de prison contre Pascal Affi N’Guessan, le président du Front populaire ivoirien, pour qui les charges de troubles à l’ordre public ont été retenues. Si une telle condamnation devait être suivie, elle serait couverte par la période de détention provisoire effectuée par ce dernier, qui souhaite représenter le FPI à la Présidentielle d’octobre. Sans occulter Michel Gbagbo, le fils de l’ancien Président, pour qui l’avocat général a requis cinq ans d’emprisonnement, coupable selon le parquet d’atteintes à l’ordre public et participation à un mouvement insurrectionnel.
Lundi, au procès de l’ancienne Première dame, à Abidjan, Soungalo Coulibaly, l’avocat de l’État ivoirien, a réclamé 2 000 milliards de FCFA, soit trois milliards d’euros, de dommages et intérêts à l’épouse de Laurent Gbagbo et à ses 82 co-accusés dans leur procès pour « atteinte à la sûreté de l’État ».