Corruption et Sahara Occidental, le point sur la visite de Josep Borrel au Maroc


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Josep Borrel
Josep Borrel

La visite officielle de Josep Borrell au Maroc a été l’occasion pour l’Union Européenne d’évoquer son partenariat avec le Royaume. Deux sujets sensibles ont été évoqués. Les accusations de corruption de parlementaires européens par le Royaume chérifien et la question du Sahara Occidental.

Après le Qatargate, les soupçons de corruption au Parlement européen ont touché le Maroc. Les policiers belges en charge de l’enquête ont, en effet, interrogé Francesco Giorgi, conjoint d’Eva Kaili, la Députée grecque accusée d’avoir touché des pots-de-vin du Qatar. Il a alors fortement incriminé le Maroc.

Pour Nasser Bourrita, ministre marocain des Affaires étrangères, ces accusations médiatiques sont un harcèlement qui émanent « de personnes, de structures, de milieux, dérangés par ce Maroc qui se développe ». Josep Borrell, Haut représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne, a annoncé, lors d’un point presse avec le ministre marocain, une tolérance zéro » face à la corruption. Il a demandé une totale coopération des acteurs mis en cause. A la fin de l’enquête, il y aura des sanctions, a-t-il prévenu si l’enquête démontre des cadeaux ou le versement d’argent.

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Mais les échanges entre les deux hommes ont porté sur de nombreux sujets, en particulier les questions régionales et internationales d’intérêt commun. Et comme souvent, on retrouve au cœur des échanges la question du Sahara Occidental.

Le Sahara Occidental « question existentielle » pour le Maroc, déclare Josep Borrel

Plein de diplomatie, Josep Borrell a salué les efforts « sérieux et crédibles » du Maroc pour trouver une solution sur ce dossier. Le haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-président de la Commission européenne a déclaré que  » l’UE soutient le processus de l’ONU et les initiatives de l’Envoyé personnel de son Secrétaire général visant à parvenir à une solution politique qui soit juste, réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable et qui repose sur le compromis, en conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies« .

Mais surtout, Josep Borrel a déclaré que L’Europe avait conscience que le dossier du Sahara occidental était «une question existentielle» pour le Maroc.

Pour clôturer sa visite au Maroc, Josep Borrell a animé, ce vendredi 6 janvier, une conférence au profit des étudiants d’une université de Fès.

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