C’est par une conférence de presse, tenue dans la capitale sénégalaise, que le fils de l’ancien patron de l’IAAF, Massata Diack, a tenu à démonter la justice française et sa décision dans cette fameuse affaire de corruption.
« Il n’y aucune preuve attestant ma culpabilité. Je ne suis pas devenu opportuniste conseiller de Lamine Diack parce que mon père est président de l’IAAF. Je n’étais pas là pour prendre de petites enveloppes ou faire du trafic d’influence. Je connais l’athlétisme », se défend le fils de l’ancien président de la Fédération internationale d’athlétisme. Lequel, à l’issue du procès tenu à Paris, a été condamné, par la 32e Chambre du tribunal correctionnel de Paris, à 5 ans de prison ferme assorti d’un mandat d’arrêt international, un million d’euros d’amende et une interdiction d’exercer dans le domaine du sport.
Si son seul dessein était de se faire les poches, argumente-t-il, il n’aurait pas choisi l’athlétisme au détriment du football. En effet, toujours selon lui, « c’est une accusation infâme et rabaissant. Ma société est dument établie. Ce n’est pas dans l’athlétisme que je devais aller pour gagner de l’argent. Ce sont des miettes qu’on gagne dans l’athlétisme, comparé au football ».
Papa Massata Dioack, qui dit vivre en permanence au Sénégal, depuis 2001, démonte l’accusation selon laquelle il a fui le pays de Macron sitôt que la machine judiciaire a été déclenchée. « Je n’ai ni appartement, ni carte de séjour, ni compte bancaire à Paris ou à Monaco. Je n’ai pas non plus de passeport français », explique-t-il pour asseoir sa thèse. Alors, c’est la justice française qui en prend pour son grade. « La justice française est en train de bafouer le droit pénal. Elle est en train de réécrire le droit pénal. La Justice française est en train de se foutre de nous. Dire que Papa Massata Diack a gagné de l’argent de manière indue est inacceptable. Je refuse cette accusation », cogne ce fils de Lamine Diack.
Et de terminer en estimant qu’« il y a du racisme dans cette histoire. Il n’y a pas du droit dans la décision. C’est un procès de la morale. On ne peut pas me dénier d’exercer ma profession, ni ma passion pour le sport mondial, africain ou arabe. Je suis un militant du sport. Je ne suis pas dans les combines politiques. Je ne finance pas des activités politiques. C’est absolument aberrant ce que la justice française vient de faire. Elle prouve qu’elle n’est pas indépendante. C’est une farce ».
Non sans révéler qu’« en 16 ans de présidence, (son père) a rapporté à l’IAAF 835 millions de dollars ».