Corruption à l’IAAF : « Condamner Lamine Diack, c’est accélérer sa mort »


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Lamine Diack
Lamine Diack

La fin du procès de Lamine Diack, ex-patron de la Fédération internationale d’Athlétisme (IAAF), et de cinq autres personnes, dont son fils Papa Massata Diack, a eu une connotation plutôt surprenante avec une intervention, pas des moindres, qui appelé à la clémence du tribunal. Les détails.

Alors que le procès de Lamine Diack, ancien patron de l’Athlétisme mondial, a pris fin ce jeudi 18 juin 2020, la défense de l’accusé, poursuivi pour des faits de corruption, d’abus de confiance, entre autres, a réclamé l’indulgence du tribunal. Les conseils de Lamine Diack ont en effet évoqué l’âge avancé de leur client qui a 87 ans.

Ce jeudi 18 juin, à la barre, Me William Bourdon, avocat de l’ancien Président de l’IAAF, qui est d’avis que Lamine Diack est abandonné par le monde sportif, a attiré l’attention du tribunal et de l’assemblée en ces termes : « Mme la juge c’est homme qui est derrière moi est affecté de pathologies lourdes. Il a un cancer et un diabète de type 2. Le condamner c’est accélérer sa mort ».*

Dans sa lancée, l’avocat, insiste auprès du tribunal : « Si vous le condamnez, il mourra. Cet homme est à la fin de sa vie et il mérite de mourir dans les bras de ses petits-fils (…). Je demande le bénéfice du doute (…). Malgré ses nombreuses pathologies, sa famille sportive l’a abandonné. Et le tribunal a fait fi de toute cette apparence ».

Pour Me William Bourdon, « cet homme mérite de mourir dignement ». Le jugement de cette affaire de corruption, sur fond de dopage russe, sera rendu le 16 septembre prochain. Il est reproché à l’ancien président de la Fédération Internationale d’Athlétisme d’avoir tenté de retarder la sanction contre des athlètes russes pris en flagrant délit de dopage, en contrepartie de fortes sommes d’argent.

D’après les déclarations de l’ancien patron de l’IAAF, son fils, Papa Massata Diack, patron d’une agence de marketing et de consulting, que Lamine Diack a d’ailleurs traité de « voyou », serait l’instigateur de toute cette machination autour de ce scandale qui a éclaté au sein de l’Athlétisme mondial.

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Une plume qui balance entre le Sénégal et le Mali, deux voisins en Afrique de l’Ouest qui ont des liens économiques étroits
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