Coronavirus : le gouvernement camerounais ferme frontières et écoles


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Le Président du Cameroun, Paul Biya
Le Président du Cameroun, Paul Biya

Pendant que le Covid-19 poursuit inexorablement son avancée sur le continent africain, le gouvernement camerounais a convoqué une réunion de crise présidée par le Premier ministre. Des mesures fortes ont été prises pour limiter la propagation du virus.

L’exécutif camerounais a tenu, ce mardi 17 mars 2020, une réunion de crise sur le Coronavirus qui progresse depuis quelques jours dans le pays. Présidée par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, ladite réunion a pris une série de mesures. Elles concernent la fermeture des frontières, des établissements scolaires et universitaires, des débits de boissons, le report des compétitions sportives. De même, les visas d’entrée au Cameroun ont été suspendus. Seuls les Camerounais se trouvant à l’étranger sont autorisés à rentrer au pays. Par ailleurs, les déplacements entre les villes seront limités.

Ces décisions annoncées viennent balayer des informations jusque-là distillées par certains médias camerounais qui avaient rapporté que rien de nouveau n’avait été décidé au cours de la réunion conduite par le Premier ministre. Ces nouvelles mesures ont été prises pendant que la maladie gagne du terrain. En effet, cinq nouveaux cas ont été détectés ce 17 mars, portant à dix le nombre total de personnes identifiées comme porteuses du Coronavirus au Cameroun. Les propos du ministre des Sports, Narcisse Kombi Mouelle, qui invitait la CAF à respecter le calendrier initial du CHAN (4-25 avril 2020), envers et contre le Coronavirus, deviennent de facto, lettres mortes.

« Dans la perspective de l’organisation, du 4 au 25 avril 2020, de cette compétition, les autorités camerounaises ont pris diverses mesures de riposte et mis en œuvre un plan efficace de détection et de lutte contre cette pandémie. Le comité d’organisation local (COCAN) du CHAN Total Cameroun 2020 est prêt à accueillir toutes les délégations annoncées par la CAF pour la participation à la phase finale du tournoi. Le COCAN n’exclut pas les délégations venant des pays non africains, spécifiquement de l’Europe, pour les nécessités de la bonne organisation du CHAN », avait déclaré Narcisse Kombi Mouelle.

De pareilles déclarations en de pareilles circonstances, au moment où des pays économiquement puissants tremblent, frisaient l’irresponsabilité ; surtout que le système sanitaire camerounais présente, à l’instar de ceux de biens d’autres pays d’Afrique subsaharienne, de nombreuses carences.

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Par Serge Ouitona, historien, journaliste et spécialiste des questions socio-politiques et économiques en Afrique subsaharienne.
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