Le procès de Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) de la République Démocratique du Congo (RDC), s’est ouvert, ce mercredi 24 juillet 2024, à Kinshasa devant la Cour militaire. M. Nangaa est jugé par contumace, étant donné qu’il se trouve actuellement hors du pays.
Les premiers témoins entendus
Les charges retenues contre Nangaa sont nombreuses. Il est poursuivi pour détournement des fonds publics car accusé d’avoir détourné 17 millions de dollars américains des fonds destinés à l’organisation des élections de 2018. Il est également accusé d’avoir reçu des pots-de-vin de la part de candidats aux élections.
Il est reproché à M. Nangaa d’avoir violé le code électoral en proclamant la victoire de Félix Tshisekedi à l’élection présidentielle de 2018, alors que des soupçons de fraude pesaient sur le scrutin. Le procès a débuté par la lecture de l’acte d’accusation. Les premiers témoins ont été entendus, notamment des anciens membres de la CENI. La défense de M. Nangaa a plaidé non coupable, arguant que les accusations portées contre son client sont sans fondement.
Nangaa nie toutes les accusations
Corneille Nangaa rejette toutes les accusations portées contre lui et a qualifié ce procès de « mascarade politique ». Il se trouve actuellement en dehors du pays et n’a pas l’intention de se rendre en RDC pour être jugé. Ce procès est controversé et certains observateurs y voient une manœuvre politique visant à museler l’opposition. D’autres affirment qu’il est important que les responsables des crimes graves soient jugés, quelle que soit leur position, et ensuite la justice décidera leur responsabilité.
Le procès se poursuivra dans les prochains jours et les semaines à venir. Reste à savoir si les juges de la Cour militaire de Kinshasa-Gombe prononceront un verdict de culpabilité contre Corneille Nangaa. Et, si oui, quelle sera la peine.