Belle, intelligente, élégante et charmante, Corinne Coman, Miss France 2003, est la nouvelle ambassadrice de la gamme ethnique de Kariline. Beautés d’Afrik l’a rencontrée lors de la présentation presse. Elle sort de son silence pour nous parler d’elle et de sa nouvelle vie.
Beautés d’Afrik : Vous êtes désormais l’égérie de la gamme ethnique de Kariline. Qu’est ce que cela signifie concrètement ?
Corinne Coman : Je serai le visage de la gamme ethnique, c’est-à-dire que je serai sur tous les visuels (les produits, la campagne publicitaire, etc. ndlr). Je participerai également à tout ce qui touche au lancement des produits, notamment les salons qui permettent de rencontrer et d’échanger avec les professionnels et les consommatrices. Je suis fière de représenter une marque, qui répond à nos besoins capillaires et prend en compte tous les problèmes spécifiques qui sont les nôtres, car je suis fière de mes origines et de ma couleur. C’est bien que les grandes marques de cosmétiques commencent à se tourner vers nous d’autant plus que nous sommes des consommatrices qui investissent beaucoup dans leur beauté, en général, et plus particulièrement dans celle de leurs cheveux. C’est dommage que les entreprises ne le remarquent que maintenant. Mais mieux vaut tard que jamais.
Beautés d’Afrik : Comment s’est passée la rencontre avec Kariline ?
Corinne Coman : Je connaissais un peu la marque. Le photographe Alain Herman, avec qui j’ai beaucoup travaillé, m’a présentée à Louise (Louise Guilavoni, la fondatrice de Kariline, ndlr) qui cherchait une égérie pour la gamme ethnique. Comme je correspondais à ce qu’ils recherchaient, les choses se sont précipitées. Leur égérie devait être une femme « fidèle au naturelle », comme leur slogan. Kariline me correspond d’ailleurs beaucoup parce que je peux rester moi-même. Notamment parce qu’être l’ambassadrice de cette nouvelle marque est très peu contraignant. Je ne suis pas, par exemple, obligée de vivre en métropole, ce qui me permet de continuer mes études. Je jouis d’une grande flexibilité : je peux donc bouger et rencontrer des gens de tous horizons sans renoncer à l’essentiel.
Beautés d’Afrik: Avant d’être l’une des ambassadrices de beauté de Kariline, vous avez été celle de la France. Qu’est ce que cela a été d’être une Miss France noire ?
Corinne Coman: Beaucoup de fierté et de plaisir. J’ai reçu beaucoup de soutien, surtout des gens de la Guadeloupe. Beaucoup m’interpellaient pour me féliciter. Je n’ai pas senti le racisme, j’ai été bien entourée, surtout par Madame de Fontenay qui m’a beaucoup soutenue pendant mon règne. Il n’y a que du côté de l’exécutif, à Endemol, où certains n’étaient pas très contents que ce soit une Noire qui gagne. Maintenant qu’il y a Cindy (actuelle Miss France, ndlr), ce n’est plus pareil, mais avant ce n’était pas évident. Mais je ne sais pas s’il faut appeler cela du racisme, c’est peut-être plus une simple question de préférence. Le plus important est que j’ai été élue Miss France parce qu’un jury a estimé que je pouvais dignement représenter la France.
Beautés d’Afrik: Qu’avez-vous fait après votre règne et quelle est aujourd’hui la vie de Corinne Coman ?
Corinne Coman: En tant que Miss France, j’ai beaucoup voyagé : le Japon, la Guyane… Ce qui m’a permis de découvrir et d’apprendre beaucoup de choses. Après mon règne de Miss France, j’ai repris mes études à Toulouse et en parallèle j’ai fait beaucoup de galas avec Geneviève de Fontenay. Ce n’était pas très facile de lier les deux. J’avais un désir d’épanouissement et envie de retrouver la Guadeloupe, le soleil et ma famille. Au départ j’étais partie pour les vacances. Mais une fois sur place je me suis rendue compte que mon île me manquait beaucoup et j’ai décidé de m’y installer définitivement. Maintenant j’anime la rubrique beauté dans le magazine TV MAG Guadeloupe où je donne des conseils sur tout ce qui touche à la beauté, les soins que peuvent se procurer les femmes et les hommes. Je suis entrée au conseil régional de la Guadeloupe dans le service tourisme, je travaille aussi en collaboration avec le comité du tourisme des îles de Guadeloupe pour promouvoir cette belle destination qu’est ma région. Ceci tout en continuant mes études par correspondance.
Beautés d’Afrik: Tout en vous montrant également fort discrète médiatiquement…
Corinne Coman : J’ai toujours aimé être discrète. Je ne parle ou fait l’actualité que si j’ai quelque chose à vendre. Je ne vois pas l’utilité de s’afficher dans la presse « people » juste pour le fun. Très peu de gens ont compris mon choix et ma discrétion après mon règne. J’aurais pu faire parler de moi davantage mais je n’en voyais pas l’utilité. J’aurai pu rester à Paris et faire carrière, mais je n’ai pas voulu devenir mannequin ou actrice, bien que j’adore les photos. Je suis fière des choix que j’ai fait. Et cela ne m’a pas empêché, deux ans plus tard, d’être l’égérie d’une marque qui met en avant notre beauté naturelle. J’ai toujours voulu rester moi-même. Que je sois en métropole ou en Guadeloupe, je suis pareille. Je suis heureuse de la vie que je mène aujourd’hui.
Beautés d’Afrik: Une vie bien remplie et très active semble-t-il ?
Corinne Coman: Je suis en effet très occupée, j’essaie de jongler entre toutes mes occupations tout en vivant pleinement ma vie. J’arrive à poursuivre mes études faire du sport, avoir une vie privée et amoureuse et m’occuper de moi. C’est vrai que ce n’est pas la vie typique d’une fille de 22 ans mais j’arrive à m’organiser pour ne pas me laisser emporter par cette vie très active.