COP28 à Dubai : L’Afrique réclame un financement climatique plus robuste


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COP28-UAE

La 28ème Conférence des Parties (COP28) qui se tient à Dubai, Émirats Arabes Unis, est le théâtre d’une revendication cruciale des nations en développement, notamment africaines. Elles souhaitent un financement climatique pérenne. Ce sommet international met en lumière les enjeux majeurs auxquels le continent africain fait face en matière de changement climatique.

Les priorités de l’Afrique à la COP28

Ephraim Mwepya Shitima, à la tête du Groupe africain de négociateurs sur le changement climatique, définit les six priorités de l’Afrique pour cette conférence. Il s’agit notamment du financement climatique, de l’évaluation globale des stocks, du renforcement des actions d’adaptation, de l’opérationnalisation du fonds pour les pertes et dommages, de la transition énergétique juste, et de la reconnaissance des besoins spéciaux de l’Afrique. Ces priorités, consolidées après dix mois de consultations continentales, sont essentielles pour aborder les défis climatiques spécifiques à l’Afrique.

Le financement et les solutions innovantes

Le Centre africain de politique climatique à Addis-Abeba révèle l’impact disproportionné du changement climatique sur les économies africaines, entraînant des pertes allant jusqu’à 5% du PIB pour certains pays. Face à cette urgence, James Murombedzi du Centre insiste sur l’importance de trouver des mécanismes de financement innovants, y compris des investissements privés.

Cela demande une prise en compte rapide des pays occidentaux comme le souligne Carla Haddad-Mardini de l’Unicef dans une interview à Afrik : Les économies développées – en particulier les principaux émetteurs – doivent parvenir à des émissions nettes nulles le plus près possible de 2040 et soutenir les économies émergentes en leur apportant le savoir-faire et les moyens financiers nécessaires pour atteindre leurs objectifs à l’horizon 2050.

L’Afrique, soutenue par divers groupes de pays en développement, appelle à une réforme de l’architecture financière mondiale pour garantir un financement efficace du climat et du développement. D’après Antonio Pedro de la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies, l’engagement dans les marchés du carbone pourrait générer jusqu’à 82 milliards de dollars par an pour l’Afrique.

Défis et perspectives pour l’Afrique

Dans un contexte où plus de 600 millions d’Africains vivent sans électricité, la recherche de sources d’énergie propres et abordables est primordiale. La transition énergétique du continent doit être à la fois juste, inclusive et équitable, comme le souligne Hanan Morsy de la CEA.

L’Afrique, riche en ressources renouvelables, a un rôle clé à jouer dans la lutte mondiale contre le changement climatique. Cependant, cela nécessite un engagement financier significatif de la part des pays développés pour soutenir les efforts d’adaptation et de réduction des émissions du continent.

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